D’ensemble architectural très élégant, ses flèches se repèrent de loin. Cette ancienne abbaye, aux modifications et changements nombreux fait partie des couvents voulus par Guillaume le Conquérant.
A sa mort près de Rouen, il choisit d’être inhumé à Caen dans le chœur de son église.
Sur sa pierre tombale on peut lire l’inscription « Ici repose l’invincible Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d’Angleterre, fondateur de cette maison, qui mourut en l’année 1087 ».
Ce monastère fut construit en tenant compte des règles de Saint-Benoît. C’est donc une église avec un plan bénédictin dont la construction avait été confiée à Lanfranc du Bec, ou Lanfranc de Cantorbéry ou Lanfranc de Pavie, premier abbé de Saint-Étienne.
Les deux flèches gothiques, entourées de clochetons, datent du 13e (80 et 82 m) et s’élèvent au-dessus des deux tours romanes.
A l’intérieur, tel qu’on peut la voir aujourd’hui, voici ses voûtes sexpartites et sa nef d’une longueur de 56 mètres qui permet d’admirer le style romand normand.
Les bas-côtés sont voûtés d’ogives en demi berceau.
Entre 1925 et 1928, une grille est installée autour du chœur.
Le grand orgue de tribune date du 18e. Avec 50 jeux depuis 1882, il a été conçu par Cavaillé-Coll (petit clin d’œil à Marie).
L’horloge dans le transept de la tour lanterne est de style Louis XVI. En bois doré avec un diamètre de plus de 3 mètres, elle a été installée par des moines en 1744. Elle a fonctionné pendant 200 ans avec des engrenages en laiton (maintenant c’est électrique).
La chaire est surmontée d’un abat-son où sont sculptés de nombreux personnages.
Accompagnée, lors de sa visite par sa sœur, cette dernière LUI confiait ressentir une grande sérénité au milieu de ces murs millénaires.
Sans oublier d’immenses tableaux à admirer.
En juin et juillet 1944, l’Abbatiale héberge près de 1500 personnes pendant les raids aériens. Elle sera miraculeusement intacte à la fin des bombardements. Il n’en sera pas de même pour Sainte-Étienne-le-Vieux située à deux pas. Un obus visant une colonne de chars allemands stationnés à proximité, a détruit toute la nef. En 2023, la ville de Caen décide des travaux de restauration, elle pourrait être ouverte au public en 2026.
Votre Louloute vous souhaite une bonne semaine.
En souvenir de Flanel.