Confinement oblige, je classe tous mes « petits voyages », (nous allons entamer la série : vagabondages restreints, donc en Normandie – n°1). Cette année, il n’y aura pas de grand périple printanier, alors profitons des petites expéditions qui « sont dans les cartons ». Partons cette semaine faire un tour à la mer, juste pour le plaisir, direction : Villers-sur-mer.
Villers c’est le plaisir d’une longe plage de sable fin, agrémenté des petites « cabines ».
L’histoire des cabines de plage remonte au milieu du 19è siècle. Au départ, elles étaient ‘nomades’ et tirées par des chevaux (permettant d’emmener les occupants directement à la mer). Avec le chemin de fer, le développement des bains de mer s’intensifia, avec la pudeur de l’époque, il a fallu ‘inventer’ de quoi se changer à l’abri ! Les petites cabines étaient nées et elles sont emblématiques de la Côte normande.
Près du rivage, moment de repos « des mouettes » au bord des vaguelettes, que la mer négligemment leur envoie.
L’emblème de Villers-sur-mer est le dinosaure. Ce thème vient du fait que la ville est située au pied des falaises des Vaches Noires qui révèlent une richesse paléontologique.
Nous avons déambulé dans le centre ville, en profitant de l’ambiance « bord de plage », jour de vacances…
Nos pas nous ont ensuite conduits à l’église Saint-Martin. Vous connaissez l’amour de ma maîtresse pour les vieilles pierres et les beaux vitraux. Nous n’avons pas été déçus. L’édification de cette église néogothique a débuté en 1872. Elle est en pierre calcaire de Caen (ou de Ranville). Le tympan représente Saint-Martin, Saint à laquelle l’église est dédiée.
Elle est en forme de croix latine à nef allongée et voûtée en ogives. Finesse du détail, personnages, enluminures, l’œil a de quoi apprécier.
La découverte des 51 verrières est absolument magnifique.
Elles ont été réalisées par l’atelier DUHAMEL-MARETTE, peintre verrier d’Evreux. et mises en place entre 1874 et 1898.
C’est une riche description iconographique. Nous admirons la belle luminosité du vitrail de la Vierge avec ses bleus limpides.
La richesse de ces « véritables murs de verre » ont valu à l’église le qualificatif de « Sainte Chapelle balnéaire ».
A l’entrée du chœur, une statue en tilleul polychrome portant le nom de « Vierge à l’étoile » (1988) est l’œuvre de Marie et Albertine LELOUET de Paris.
En redescendant la nef, on peut reconnaître le buffet d’orgue signé Mutin-Cavaillé-Coll. Entièrement mécanique, il a été installé en 1920.
La chaire, finement ouvragée et la cuve baptismale, terminent notre découverte intérieure.
Un dernier petit tour sur la plage pour profiter du déclin du jour et nous rentrons chez nous, fatigués et heureux (en tout cas pour mes patinettes…)
Petit détail, le confinement, n’est pas fait pour me déplaire : bien calé dans mes panières à la maison, ma maîtresse à portée de ronrons… je suis zen !
A la semaine prochaine. Prenez soin de vous.