La SEINE : l’embouchure : HONFLEUR

Sur la rive gauche de la Seine, voici Honfleur dans le département du Calvados. (Flanel s’est déjà promené plusieurs fois à Honfleur et vous l’a raconté, mais pour le plaisir, nous allons y refaire un tour).

Cité des peintres et petit joyau de charme avec son vieux port bordé de nombreuses galeries de peinture.

Bijou des cartes postales, le Vieux Bassin se décline sous toutes les nuances (pour le plaisir des reflets) au gré des nuages normands…

Ce vieux bassin (créé sur ordre de Colbert en 1681) est longé quai Sainte Catherine par les pittoresques maisons étroitement serrées les unes contre les autres.

A son extrémité, se dresse la Lieutenance,  (elle est citée dès le 11è siècle), c’est le seul vestige des fortifications de la ville.

Sur le mur occidental de la Lieutenance, nous découvrons un buste de Samuel Champlain qui partit de Honfleur pour explorer l’Acadie. Il quitta les quais de Honfleur à bord du navire « le Don de Dieu » pour fonder Québec en 1608. (Il est mort à Québec le 25 décembre 1635).

Juste un peu plus haut, on arrive à l’église Sainte Catherine, dans « le quartier des gens de la mer ».

C’est la plus grande église de France construite en bois, elle date du 15è siècle…  avec un clocher séparé, robuste construction en chêne.

 

… son plafond que l’on dit en coque de bateau renversé.

… les orgues : le premier grand orgue a été construit en 1770. Il fut reconstruit en 1888 par Charles Mutin et a été restauré à plusieurs reprises.                                                                  

Nous quittons cette église bâtie par des charpentiers de marine, « les maîtres de hache » avec le bois de la forêt de la Touques, sans oublier son porche en bois de style néo-normand qui date de 1929.

Dans le quartier de l’enclos, construits sur l’ordre de Colbert, ministre de Louis XIV, se trouvent les Greniers à Sel qui permettaient le stock de 10 000 tonnes de sel pour la gabelle (impôt spécifique sur le sel). De nos jours, nous y allons à l’occasion de diverses expositions ou concerts.

Un peu plus loin on découvre le quartier Saint Léonard en commençant par le lavoir (dénommé aussi fontaine aux chiens).

L’église Saint Léonard possède un portail de style gothique flamboyant.

… un clocher construit en forme de dôme…(rare en Normandie)

… et de belles peintures murales.                     

Honfleur, ce sont des surprises à chaque coin de ruelles…

 

Petit clin d’œil à Claude Monet, qui a également peint Honfleur, et aux peintres Courbet, Boudin, etc… (avec le Musée Eugène Boudin).

C’est aussi le pays de naissance d’Alphonse Allais, 1854-1905, (journaliste, écrivain et humoriste) célèbre à la Belle Ḗpoque.

En souvenir de Flanel

A la semaine prochaine.

LA SEINE : l’embouchure : LE HAVRE

Le parcours initié aux Sources de la Seine en Bourgogne, nous conduit aujourd’hui à son embouchure en Normandie avec sur sa rive droite : LE HAVRE (ou LH).

Ville phénix, créée par François Ier en 1517 avec la devise « nutrisco et extinguo » (nourrir le bon feu, éteindre le mauvais).

Grand port, partagé entre porte-conteneurs, ferry et paquebots il est le premier port français pour le commerce extérieur et le trafic de containers.

La seconde guerre mondiale fera du Havre l’une des villes les plus sinistrées d’Europe. La reconstruction du centre ville après guerre est conçue par Auguste Perret, avec son matériau fétiche : le béton. La ville a pour phare l’église Saint-Joseph dont la flèche culmine à 107 mètres.Amoureux des vieilles pierres, cet édifice (tout en béton) nous a d’abord surpris.

Mais l’église St Joseph c’est 6500 vitraux…

… et nous sommes littéralement impressionnés par cette lumière qu’apportent les vitraux de Marguerite Huré (1895-1967).

Plus loin, la cathédrale Notre-Dame, est l’un des plus anciens édifices du Havre. Elle est un mélange de styles.

La façade principale, baroque/classique dite « façade des anges jouant de la trompette » est en pierre de Caen.

Un moment privilégié dans notre journée, le MuMa (Musée d’Art Moderne André Malraux). Il est bâti à quelques pas de l’endroit où Monet a peint son célèbre tableau « Impression soleil levant ». C’est notre petit clin d’œil à M. Monet (1840-1926).

Impression soleil levant (carte postale du Musée).

Le MuMa possède la 2è collection impressionniste de France après le Musée d’Orsay.

LH a inspiré Turner, Boudin, Courbet et tant d’autres… Nous avons profité de cette ville qui a charmé tant de peintres, d’écrivains et de cinéastes, peu avant Noël, c’était l’année des 5 ans de Flanel.

La soirée s’était terminée par un bon vin chaud sur le marché de Noël.

En souvenir de Flanel (l’année de ses 5 ans)

…et en normand « boujou » … Rendez-vous rive gauche la semaine prochaine.

 

Au fil de LA SEINE : ROUEN

Continuons à remonter la Seine. Bien nichée dans les méandres découvrons la ville de ROUEN, capitale normande et capitale de l’impressionnisme. A notre arrivée, nous passons devant le palais de justice, de style gothique flamboyant, lucarnes, claire-voie, escalier néo-gothique : un ensemble tout en dentelle de pierre !

Un monument emblématique de Rouen : le Gros-Horloge 

Le cadran d’un diamètre de 2,50 m représente un soleil doré de 24 rayons sur fond bleu. Une aiguille unique pointe l’heure.

Comme l’aiguille du Gros-Horloge qui enjambe la rue du même nom, indique midi, on va se restaurer !

De l’entrée au dessert, tout est un bon souvenir.

Amateurs d’art, nous avions repéré une exposition, au Musée des Beaux-Arts, elle allait nous enchanter.

Les photos n’étaient pas permises pour l’exposition. En voici quelques-unes prises dans l’entrée du musée :

La reine dans Rouen, c’est la cathédrale dont la façade est un témoignage de l’art gothique.

Miraculeusement rescapée de la 2è guerre mondiale grâce à des protections rapides, elle porte le nom officiel de Notre-Dame de l’Assomption de Rouen. C’est un site prestigieux.

La Tour de Beurre (75 m de haut) construite entre 1485 et 1506, doit son nom aux indulgences de carême (les riches fidèles achetaient le droit de manger du beurre pendant le carême) ou pour la couleur de ses pierres ?

A l’intérieur, l’escalier « des libraires » conduit à la bibliothèque du chapitre que les chanoines possédaient au premier, puis au 2 étage.

Traversant ensuite le quartier des antiquaires avec un bel hommage à la faïence rouennaise (Flanel disait que les boutiques étaient prisées de ses accompagnatrices)…

… nous arrivons à l’église Saint Maclou…

… puis à l’Aître Saint Maclou (ancien cimetière charnier du 16ème siècle)

Cet Aître remonte à l’épidémie de la Peste noire de 1348. Quatre galeries entourent une place centrale, entourée de poutres aux motifs macabres…

Pour quitter Rouen sur une note plus gaie : petit clin d’œil au peintre Claude Monet, qui a peint « Rouen » pendant plus d’un an en s’installant dans un 1er étage face à la cathédrale pour son amour de la lumière et en capter les variations sur les pierres. Il en fit une série de 30 tableaux qui sont connus dans le monde entier.

En souvenir de Flanel.

A la semaine prochaine (direction l’estuaire !)…

Au fil de LA SEINE : GIVERNY

Quittons Paris pour suivre la Seine vers son estuaire avec un arrêt à Giverny.

Découverte d’un village charmant où nous allons commencer par nous restaurer de façon très agréable.

A Giverny, vécut, de 1883 à sa mort en 1926, le peintre Claude Monet.

Quand il s’y installe avec sa famille, il repeint les volets de « sa maison » en vert.

Comme il adorait les couleurs, la cuisine sera d’un jaune éclatant, il aimait y réunir (entr’autres) Sisley, Caillebotte, Pissaro, Renoir… De sa chambre, les fenêtres donnent sur « son » jardin coloré et riche en perspectives.

Fondateur de l’impressionnisme, Claude Monet vécut dans cet endroit qu’il façonna en deux parties, un jardin fleuri devant la maison…

           …et un autre jardin d’inspiration japonaise, tout en courbes…

Le jardin, qu’il conçut avec art, est un hymne à l’harmonie des couleurs et à son amour pour les « Nymphéas » qu ‘il a peints pendant 20 ans. Il avait              « façonné sa nature » avant de la peindre.

Suivant la lumière, il s’installait sur le « Pont Japonais » et changeait d’endroit au fil des heures. Il a peint « son pont » 45 fois.

Passionné de fleurs et de botanique, il échangeait des plants (rares) avec ses amis Clémenceau ou Caillebotte. Il aimait jardiner et peindre.

Se promener dans « son » jardin qui est une œuvre d’art, nous baigne dans le charme intemporel de l’atmosphère colorée du peintre.

 

Beaucoup d’adjectifs nous viennent à l’esprit pour ce jardin aux tons chatoyants et aux couleurs variant au gré des saisons.

Dans une rue du village on peut voir l’ancien Hôtel Baudy. C’était, de 1865 à la première guerre mondiale, le rendez-vous des artistes américains, séduits par les lieux et attirés par l’impressionnisme.

Sur notre chemin aussi, les meules qui nous rappellent « une série » de Monet avant celle des Nymphéas.

En souvenir de Flanel… (qui ajouterait que j’ai mis beaucoup de photos… mais…difficile de choisir…)

A la semaine prochaine.