FERVAQUES : le château

Fervaques est connu pour son château, C’est un ensemble architectural d’importance dans le Pays d’Auge.

Photo aérienne 1976

L ‘histoire du château est riche et longue, en voici quelques traits.

 

Entrons d’abord par la belle poterne, après avoir traversé le pont qui enjambe la Touques, (cette dernière rejoint la Manche entre Trouville et Deauville). Tout à côté trône un majestueux colombier.

Dans la cour d’honneur,  se marient pierres et briques.

Le roi Henri IV passa une nuit au 1er étage (la veille de la bataille d’Ivry qui se déroula le 14 mars 1590). Plus tard, au 19è siècle, Chateaubriand, dira qu’il a dormi dans le lit du Roi…

Escalier gothique

Le corps du château, dont les travaux sont datés à partir de 1597, est l’œuvre de l’architecte François Gabriel. Il est bâti pour Guillaume de Hautemer, seigneur de Fervaques, sur les vestiges d’un ancien manoir dont le seul vestige est le colombier.

Faisons un bond jusqu’au 19è siècle où le château est acquis par Madame de Custine. Des animations très intéressantes ont été organisées au château « Le Kinnor » autour de Madame de Custine. Nous y avons passé d’excellents moments. Nous écoutions les conférences avec plaisir, en découvrant tout le charme et la vie de Delphine de Custine. Elle fit l’acquisition du château de Fervaques en 1803.

Chateaubriand, son grand ami, séjourna à plusieurs reprises à Fervaques pour y trouver « la paix et le bonheur ». Dans ses mémoires d’Outre Tombe il dit en parlant de Delphine et du château « j’assistai à sa prise de possession de Fervaques, et j’eus l’honneur de coucher dans le lit du Béarnais » Delphine de Custine était surnommée « La Reine des Roses ». Elle organisait à Fervaques un cercle littéraire où se retrouvaient de grands poètes.

Dans la cour d’honneur, un imposant platane a notre admiration !. (il est le plus vieux platane de France, il a plus de 500 ans)

Passons à l’arrière du château, nous le trouvons très élégant. Le château est classé «Monument historique» depuis 1995.

Dans la cour des communs, magnifique, se dresse un grand hêtre pourpre (dit de Chateaubriand). Plusieurs arbres, ont probablement été plantés (entre 1803 et 1823) par Chateaubriand lors de ses séjours chez Mme de Custine, marquise de Sabran.

Mme de Custine, décédée à Bex (Suisse) en 1826 est enterrée dans la petite église St Aubin d’ Auquainville, à quelques pas de Fervaques. Son fils Astolphe repose à ses côtés.

La façade Ouest longue de 60 m offre un bel ensemble. Elle se reflète dans les douves.

A l’occasion de manifestations nous mangions au château.

Certaines soirées finissaient en feu d’artifice.

En souvenir de Flanel.

A bientôt.

 

FERVAQUES : le village

En plein cœur du Pays d’Auge, au bord de la vallée de la Touques, découvrons le charmant village de Fervaques, mis à l’honneur dans un tableau d’Eugène Boudin (Fervaques, la place du village, 1882, ) au musée E. Boudin à Honfleur.

Eugène Boudin, peintre impressionniste (1824-1898) venait régulièrement à Fervaques chez ses amis E. et S. Jacquette, entre 1869 et 1897. Le docteur Jacquette était mécène et collectionneur d’art. E. Boudin a peint des tableaux célèbres dont « Vaches à Fervaques » (1880) et « Troupeau de vaches dans un pâturage » (1881).

Nous nous sommes replacés à l’endroit du peintre.

Flanel dans la « mochila » on s’est promenés en suivant le chemin balisé, en commençant par la place de la Fontaine..

Avant d’arpenter les rues, une prison et un four à pain sont près de cette place. (Quand le four à pain est en service, c’est un plaisir de dégustation à l’ancienne).

Découverte aussi de plaques de cocher. Les deux que l’on a pu voir avaient été rechampies il n’y a pas si longtemps. Ces tableaux indicateurs ont fait leur apparition vers 1835/1845. Placées à environ 2,50 m, elles étaient à hauteur de lecture pour les cochers.

L’église St Germain, (monument historique depuis 2001) possède un plafond en bois en forme de coque de bateau renversé.

Vitraux et chapelles se découvrent au cours de notre visite.

Dans cette église, nous avons eu le plaisir, d’y écouter la distinguée Brigitte Fossey accompagnée par le pianiste Gilles Bérard.

A Noël dernier, nouveau détour par Fervaques avec l’agréable surprise de voir l’église mise en valeur et préparée par des bénévoles avec beaucoup de soins. Une jolie crèche, une mise en lumière des vitraux nous ont charmés

pour le plaisir cliquez sur la petite vidéo ci-dessous :

Des personnages célèbres ont séjourné à Fervaques, entr’autres :

.. Guillaume de Hautemer de Grancey (1538-1613), maréchal de France, seigneur de Fervaques,

.. Delphine de Custine (1770-1826) et son fils Astolphe de Custine (1790-1857) écrivain,

.. Henry IV, en chemin vers Paris, dormit à Fervaques.

..Chateaubriand qui évoque le château de Fervaques dans ses « Mémoires d’Outre-tombe ».

Tous ces personnages sont liés au château que l’on visitera la semaine prochaine.

Nous avons terminé notre promenade du printemps à l’orée de la forêt, où s’élève la « Vierge des bois ». De pierre et de brique, l’oratoire fut érigé en 1818 à l’initiative de Madame de Custine.

En souvenir de Flanel

A la semaine prochaine.

PRINTEMPS

Aujourd’hui 20 mars 2020 : c’est le printemps !

IMG_0757.jpgJe suis tout émoustillé ! Tout ce renouveau dans la nature, le soleil qui va « chauffer » ma fourrure et me permettre de quitter mes habitudes casanières…

IMG_0218.jpgJe rêve du retour de « mes hirondelles » (habituellement c’est début avril) … Déjà nos petits oiseaux (sédentaires) s’égosillent à tue-tête… C’est bon signe…

IMG_0898.jpgPour le plaisir, voici un poème  de François-René de Chateaubriand, Tableaux de la nature, 1784-1790

Nuit de printemps

Le ciel est pur, la lune est sans nuage :
Déjà la nuit au calice des fleurs
Verse la perle et l’ambre de ses pleurs ;
Aucun zéphyr n’agite le feuillage.
Sous un berceau, tranquillement assis,
Où le lilas flotte et pend sur ma tête,
Je sens couler mes pensers rafraîchis
Dans les parfums que la nature apprête.
Des bois dont l’ombre, en ces prés blanchissants,
Avec lenteur se dessine et repose,
Deux rossignols, jaloux de leurs accents,
Vont tour à tour réveiller le printemps
Qui sommeillait sous ces touffes de rose.
Mélodieux, solitaire Ségrais,
Jusqu’à mon cœur vous portez votre paix !
Des prés aussi traversant le silence,
J’entends au loin, vers ce riant séjour,
La voix du chien qui gronde et veille autour
De l’humble toit qu’habite l’innocence.
Mais quoi ! déjà, belle nuit, je te perds !
Parmi les cieux à l’aurore entrouverts,
Phébé n’a plus que des clartés mourantes,
Et le zéphyr, en rasant le verger,
De l’orient, avec un bruit léger,
Se vient poser sur ces tiges tremblantes.

IMG_0917.jpg
P.S. En préparant ce billet, ma maîtresse a dit « virus… danger »… Les autorités ont dit « danger… confinement… » Alors j’ai pris les devants, et de moi-même, je me suis confiné…. Bon courage à tout le monde…

A la semaine prochaine…