FERVAQUES : le village

En plein cœur du Pays d’Auge, au bord de la vallée de la Touques, découvrons le charmant village de Fervaques, mis à l’honneur dans un tableau d’Eugène Boudin (Fervaques, la place du village, 1882, ) au musée E. Boudin à Honfleur.

Eugène Boudin, peintre impressionniste (1824-1898) venait régulièrement à Fervaques chez ses amis E. et S. Jacquette, entre 1869 et 1897. Le docteur Jacquette était mécène et collectionneur d’art. E. Boudin a peint des tableaux célèbres dont « Vaches à Fervaques » (1880) et « Troupeau de vaches dans un pâturage » (1881).

Nous nous sommes replacés à l’endroit du peintre.

Flanel dans la « mochila » on s’est promenés en suivant le chemin balisé, en commençant par la place de la Fontaine..

Avant d’arpenter les rues, une prison et un four à pain sont près de cette place. (Quand le four à pain est en service, c’est un plaisir de dégustation à l’ancienne).

Découverte aussi de plaques de cocher. Les deux que l’on a pu voir avaient été rechampies il n’y a pas si longtemps. Ces tableaux indicateurs ont fait leur apparition vers 1835/1845. Placées à environ 2,50 m, elles étaient à hauteur de lecture pour les cochers.

L’église St Germain, (monument historique depuis 2001) possède un plafond en bois en forme de coque de bateau renversé.

Vitraux et chapelles se découvrent au cours de notre visite.

Dans cette église, nous avons eu le plaisir, d’y écouter la distinguée Brigitte Fossey accompagnée par le pianiste Gilles Bérard.

A Noël dernier, nouveau détour par Fervaques avec l’agréable surprise de voir l’église mise en valeur et préparée par des bénévoles avec beaucoup de soins. Une jolie crèche, une mise en lumière des vitraux nous ont charmés

pour le plaisir cliquez sur la petite vidéo ci-dessous :

Des personnages célèbres ont séjourné à Fervaques, entr’autres :

.. Guillaume de Hautemer de Grancey (1538-1613), maréchal de France, seigneur de Fervaques,

.. Delphine de Custine (1770-1826) et son fils Astolphe de Custine (1790-1857) écrivain,

.. Henry IV, en chemin vers Paris, dormit à Fervaques.

..Chateaubriand qui évoque le château de Fervaques dans ses « Mémoires d’Outre-tombe ».

Tous ces personnages sont liés au château que l’on visitera la semaine prochaine.

Nous avons terminé notre promenade du printemps à l’orée de la forêt, où s’élève la « Vierge des bois ». De pierre et de brique, l’oratoire fut érigé en 1818 à l’initiative de Madame de Custine.

En souvenir de Flanel

A la semaine prochaine.

FLANEL et LES OISEAUX

Flanel et les oiseaux, c’est tout un poème. Habitué à les voir souvent près de lui, jamais je ne l’ai vu esquisser un mouvement qui aurait pu alarmer les curieux. La preuve en images :

 – les rouges-gorges :

Le petit rouge-gorge bien familier, aimait me suivre par petits bonds, jusqu’à ce qu’il ait obtenu ce qu’il aimait.

Quoi, l’assiette est vide !

Enfin servi…

  Et, au printemps dernier, il aimait tant les croquettes, qu’avec de la patience, Flanel à mes pieds et appareil en main….

– les merles :

Les moments les plus attendrissants sont sans doute ceux de Flanel avec « sa » merlette.

Petit conciliabule ?

Après un bon repas : repos !

– et aussi l’histoire des tourterelles du jardin :

Les amours au printemps…

danse d’approche :

doucement… mais sûrement…

tendrement…

et à l’été : naissance d’une petite, toute craintive dans son nid savamment agencé dans le noisetier

La petite, dénichée, est très familière, elle connaît tous les codes. Tous les matins quand j’appelle les chats, elle arrive et me fait comprendre qu’il ne faut pas l’oublier.

« la famille » à table…

« les petits clins d’oeil» à travers les carreaux.

– les mésanges :

Elles aussi connaissent les coins graines que je ne manque pas de garnir surtout l’hiver quand il fait bien froid…

Les photos prises sur le vif ont bien des imperfections…

J’ai passé beaucoup de bons moments à voir tout ce petit monde évoluer dans le jardin autour de Flanel. S’y promènent aussi des chats « farouchement indépendants ». Certains sont nés dans les dépendances, d’autres passent de temps en temps. Des chats de hasard sont restés. Il a donc fallu apprendre à chacun à oublier la chasse aux plumes.

Pari réussi pour Minouchette (sous la surveillance de Flanel).

Mais une petite dernière, arrivée à la fin de l’été, n’a pas encore les bonnes manières (j’ai retrouvé quelques plumes à terre). Je vous la présente : d’abord farouche, puis mi-contente, mi craintive, voici celle qui, maintenant, me suit comme un petit chien dans toutes les allées du jardin… je l’ai surnommée Louloute (pas original, tant pis…)

Curieuse aussi (s’assurant que les oiseaux sont nourris ?)

Et pour terminer, « une brochette » au cours d’une promenade dans la campagne avec Flanel.

A bientôt.

LE MANS

Dans l’agréable « temps d’avant »,  Flanel m’accompagnait pour le café matutinal.

Et dans le temps « d’avant-avant », c’est-à-dire, sans pandémie, avec liberté, on prenait la voiture et hop une petite virée… En voici une au Mans, dans la Sarthe, touchant la Normandie par le Sud, nous sommes en Pays de Loire…

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Le Mans est une ville d’art et d’histoire, son nom est également connu pour ses 24 heures. Cette course portera le nom de course d’endurance en 1923 (sur la ligne droite des Hunaudières, connue dès 1884… nous  y avons fait une petite pointe de vitesse …. mais chut…)

Le vieux Mans très fleuri recèle des trésors et se prête à la flânerie.

IMG_3518.jpg…des ruelles pavées, des maisons à pans de bois et des hôtels renaissanceIMG_3516.jpg

IMG_3532.jpgLes rues bordées de maisons du XVIè siècle ont servi de décors à des films connus, « Cyrano de Bergerac (avec G . Depardieu en 1990), Le Bossu avec Daniel Auteuil, etc…Ce quartier s’appelle la Cité Plantagenêt.)

IMG_3520.jpgEn flânant, des portes magnifiques attirent notre attention…

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IMG_3523.jpgLa porte de la maison dite « d’Adam et Eve » surmontée d’un beau fronton, construite en 1528 pour le médecin de la Reine Bérengère.

IMG_3535.jpgLa reine Bérengère, Dame du Mans, est la veuve de Richard Cœur de Lion (fils de Henri II Plantagenêt). Elle mourut au Mans en 1230. Avant l’entrée dans «son» musée, nous faisons une petite halte dans le jardin charmant qui se trouve tout à côté.

IMG_3529.jpg Cette promenade nous conduit ensuite à la cathédrale Saint Julien qui marie gothique et roman, c’est une des plus grandes de France (134 m de long pour 5000m2). De quoi admirer ! « J’étais loin de m’attendre à cette chose superbe » disait Paul Claudel en 1925…

Le Mans 042.jpgPrès de l’entrée, trône un menhir de l’époque préhistorique, c’est la Pierre Saint Julien (en grès rose et mesurant plus de 4 mètres).

IMG_3531.jpgA l’intérieur, pour nos yeux adeptes de beauté, il n’y a qu’à se laisser porter. Juste pour le souvenir : la très belle Chapelle de la Vierge et la fresque ornée d’Anges musiciens….

H+M en Normandie-_152-1.jpg…une œuvre magnifique de la fin du XIVè siècle…

H+M en Normandie-_143-1.jpg… avec 47 anges musiciens sur fond rouge où tout est mouvement et louange.

H+M en Normandie-_104-1Dans une chapelle latérale, admirons une mise au tombeau ou Sépulcre, en terre cuite polychrome (fin XVIè)

H+M en Normandie-_199-1.jpgDernier coup d’œil avant la sortie, le Grand Orgue de Tribune signé Beuchet et Gonzalez.

H+M en Normandie-_221-1.jpg

En souvenir de Flanel…

A bientôt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Flanel et le 11 novembre : les monuments aux morts

A l’approche du 11 novembre, je me souviens comment Flanel regardait par la fenêtre le passage de la fanfare qui se rendait aux Monuments aux Morts pour la commémoration de l’Armistice (signé le 11 novembre 1918 dans un wagon en forêt de Compiègne. Il mettait fin à la « Grande Guerre »).

Les années suivantes, il avait même initié Sissi à la cérémonie…

Dans nos balades, principalement en Pays d’Auge pour ce billet, nous nous sommes  intéressés aux symboles des Monuments

Après la Première Guerre Mondiale où plus de 1,3 million de militaires français sont morts, la Nation, les familles, les communes veulent alors rendre hommage aux « Héros tombés pour la France ».

Souvent ces monuments se situent près d’une église ou d’un cimetière, sur une place, etc.. mais toujours bien visibles

Dès l’année 1919, pratiquement chaque commune érige un Monument. Il en est recensé plus de 36000. Ils sont tous porteurs d’un message de commémoration.

Ils sont placés dans un enclos « sacré » au sens républicain et fermé par des grilles, des chaînes ou délimité par des obus.

Ce lieu de commémoration peut être foulé par un élu municipal, des Anciens Combattants ou des enfants innocents. Il représente la terre de France pour laquelle « Ils » sont morts. Les obus sont le signe de l’importance de l’artillerie pendant la guerre. Enchaînés, ils délivrent un message pacifiste des Anciens Combattants « plus jamais ça ».

Nous nous sommes également intéressés aux divers symboles  représentés.

– le coq : il symbolise la nation, la patrie, le patriotisme, le courage et la fierté.

– le casque : symbole de l’invulnérabilité et de la puissance était porté par les Poilus à partir de 1915.

– le drapeau : emblème guerrier et symbole du patriotisme, replié en signe de deuil

– la Croix de Guerre : (croix pattée à quatre branches avec deux épées). Elle est remise aux soldats pour faits héroïques (y compris à titre posthume).

– la couronne de chêne ou branche : symbole de force, de longévité, résistance

– la couronne de lauriers : symbolise la victoire et l’immortalité.

– les palmes : pour le martyre, le deuil, l’affliction

– le soldat : c’est la représentation du Poilu avec un équipement d’époque

Et pour terminer ce modeste billet dédié au souvenir : Flanel songeur écoutant la Marseillaise

L’an dernier, à pareille époque, Flanel était avec moi entouré des couleurs de l’automne

A bientôt.