Marcel PROUST

18 novembre 1922 – 18 novembre 2022 : c’est aujourd’hui le centième anniversaire de la mort de Marcel Proust.

Suivons donc le « petit pèlerinage » qu’Elles ont fait à Cabourg, le temps de marcher dans les pas de Marcel Proust.

Cabourg c’est le BALBEC, de Proust dans A la Recherche du temps perdu.… L’univers de la côte normande émaille ses écrits et nombreux sont ceux qui viennent (même de loin) marcher sur les pas de Proust.

Avec le plaisir d’admirer la vaste plage, bordée par la promenade qui porte son nom.

Il est évident qu’Elles ont commencé par le Grand Hôtel où Marcel a passé tous ses étés de 1907 à 1914 dans la chambre 414 où il dégustait « ses madeleines » au petit déjeuner.

Elles ont fait les choses sérieusement… en se mettant à table.

Juste le temps d’un repas dans le salon que fréquentait Proust et qu’avec ses vastes baies vitrées il surnommait « l’aquarium ».

Après une marche très agréable en bord de mer, elles ont rejoint les jardins du casino et la façade arrière du Grand Hôtel.

Elles se sont ensuite dirigées vers la Villa du temps retrouvé que nous avons vue la semaine dernière…

… mais cette fois-ci pour y retrouver l’ambiance et des objets ayant appartenu à Marcel Proust.

Sa montre, or et argent, vers 1905.

Une lettre manuscrite sur papier en-tête du Grand Hôtel.

L’édition originale de la Revue « le Banquet » fondée par Proust en 1892.

Une petite boite souvenirs offerte par Marcel à sa fidèle gouvernante Céleste Albaret..

Le placard original de À l’ombre des jeunes filles en fleurs.

Le manuscrit « À l’ombre des jeunes filles en fleurs » fut son premier succès (Prix Goncourt en 1919).

Également des photos de sa famille dont la fortune subvenait largement à ses besoins oisifs.  Son père, le Docteur Adrien Proust (1834 -1903) et sa mère Jeanne Weil-Proust (1849-1905). Son frère cadet Robert Proust (1873 –1935), chirurgien fera publier des textes de Marcel après sa mort.

Sa maman, pour tenter de soulager les crises d’asthme de son fils, eut l’idée de l’emmener sur la côte normande (Houlgate, Cabourg et Trouville).

Tourmenté, visage pâle, moustache noire, il est né le 10 juillet 1871 à Paris. Asthmatique dès son plus jeune âge, la guerre, les refus d’être publié, malgré tout, il n’avait qu’une seule idée ÉCRIRE. Écrire une œuvre sur le changement de l’époque.

La consécration viendra après la guerre avec le prix Goncourt en décembre 1919 pour À l’ombre des jeunes filles en fleurs.

Épuisé par la maladie et l’écriture il s’éteint le 18 novembre 1922 à Paris. Sa plus longue phrase totalise 931 mots.

Votre Louloute vous dit à vendredi prochain, d’ici là prenez bien soin de vous.

En souvenir de Flanel.

TROUVILLE (2)

Le 19e siècle voit l’essor de Trouville et l’engouement pour les bains de mer grâce, en particulier, à des artistes qui découvrent ce sauvage et pittoresque petit paradis et à une certaine fréquentation mondaine.

Charles Mozin (1806-1862), peintre est à l’origine du développement touristique de Trouville qu’il découvre en 1825.

En témoigne son chalet en plein cœur de Trouville. Son atelier était au 1er étage.

 Les tableaux exposés à la Capitale donnent envie aux Parisiens et aux autres artistes de venir découvrir la côte normande.

D’autres personnages connus ont également fréquenté Trouville :

– Gustave Flaubert, (1821-1860), dont la statue trône non sans humour près du Casino…

Ses émotions esthétiques et sentimentales, inspirées par son amour pour Elisa Schlesinger furent trouvillaises. C’est ici qu’il écrit « l’éducation sentimentale » et « les mémoires d’un fou ».

– Raymond Savignac (1907-2002), affichiste, illustrateur, résidera les vingt dernières années de sa vie à Trouville.

Différentes affiches dans Trouville, en particulier sur les planches, sont signées Savignac.

Les planches sont construites en 1867 en bois d’azobé. C’était au 19e s. « the place to be ».

Avec un petit aperçu de la mode.

Eugène Boudin (1824 – 1898) né à Honfleur dans une famille de marins, reviendra souvent au bord de mer normand. Desservi par les chemins de fer, les élégants et élégantes arrivent nombreux à Trouville.

Petit clin d’œil à MissTic  disparue dernièrement.

Pour terminer cette escapade trouvillaise, partons vers la Villa Montebello.

La Villa fut construite en 1865. Son style caractérise les goûts de l’aristocratie d’Empire.

Devenue lieu d’exposition, une affiche avait attiré leur attention.

Voici, au gré ces cimaises, un aperçu de l’exposition de Gustave Courbet (1819-1877, né à Ornans, dans le Doubs).

Elles ont re-fait un tour sur la plage et dit au-revoir à Trouville.

Aujourd’hui, 4 novembre, c’est SON anniversaire, je lui fais un gros câlin supplémentaire, et en prime je vous donne une de ses petites recettes façon Normandie.

Votre Louloute vous souhaite une bonne semaine.

En souvenir de Flanel.

TROUVILLE (1)

Pour continuer un peu l’été, partons vers la plage. Une de leurs destinations, à plusieurs reprises cet été, sur la côte normande, Trouville. Trouville doit son nom au viking Thorulf qui baptisa, vers l’an mille, la cité Thorulfvilla.

Port d’échouage situé à l’embouchure de la Touques…

… c’est un ancien village de pêcheur où l’on pratique encore la « vente à la débarque ».

Une loi de Colbert (en 1652) permet la vente à la pierre de quai, à moins de 2m du bord et quand le bateau est amarré.

Devenu très touristique, il est agréable de déguster (ou d’acheter) des poissons fraîchement pêchés, à la célèbre halle aux poissons.

De style néo-normand (mélange de briques et colombages) la première halle fut construite avant 1840.

Pour rejoindre la plage, elles longent le Casino, avec en façade de nombreuses baies en arcade, oeils de bœuf et frontons curvilignes.

Sable fin, grands espaces, plaisir de se promener en toutes saisons.

La plage s’étend sur 1200 mètres…

Trouville c’est également les belles villas qui bordent la plage, par exemple la Villa des flots signée Gustave Eiffel.

Au bout de la jetée en bois, le célèbre phare rouge (spot de bien des photos) est à l’entrée du chenal de Trouville qui est balisé par un deuxième phare vert.

Omni présentes, et élégantes, « les mouettes » .

Elles accompagnent les bateaux de leurs chants, qui ressemblent à des cris stridents.

Votre Louloute (prête pour Hallowen) vous souhaite une bonne semaine.

En souvenir de Flanel.

DEAUVILLE, les Franciscaines, exposition (2)

André Hambourg, 2nde partie

Je feuillette à nouveau son beau livre et je termine ainsi l’exposition dédiée à André Hambourg qu’ELLE me dit avoir beaucoup aimé.

Peintre officiel de la Marine en 1952, il a beaucoup voyagé.  

     Quatre destinations préférées se dessinent à travers ses tableaux :

– Venise,

Le soir à Venise, vu du Gabrielli, 1960

Grand Canal et la Salute à Venise, 1960

la nuit à Venise, 1959

– Jérusalem,

février 1970     

Jérusalem 1971

  le mur le soir, 1971

– Abidjan

le grand marché d’Abidjan, 1971

– New-York

le matin, la neige sur Grand Army Plaza

Il peint en toutes saisons avec les effets changeants des lumières. N’oublions pas les couleurs du Sud,

Sous la tonnelle, près de Mougins, Provence, 1956

vin de Mougins, 1957

En 1962, il s’installe en Normandie, à La Thillaye, entre Honfleur et Deauville, avec sa femme Nicole.

soirée rose sur la plage à Trouville.

à la Thillaye en hiver, 1988

Il avait sa Cabine sur les planches, elles n’ont manqué d’y faire un tour.

Tout au long de sa vie, actif, toujours en possession de son carnet et de ses crayons, il aimait y consigner le soleil, les ciels et la mer aux couleurs si changeantes.

à la galerie Fabre Bénézit, 1930

Pour ses 90 ans André Hambourg voyage une nouvelle fois à Venise. Il séjourne à nouveau au Gabrielli, il peint là de nombreuses toiles de la lagune.

Le petit + : comme elle adore Venise, j’ajoute les souvenirs de Flanel en Italie…

Saint Marc aux différentes heures de la journée.

La lagune,

Comment votre Louloute imagine Flanel avec ELLE à Venise…

Homme curieux, raffiné, simple, d’une grande richesse intérieure, avec beaucoup d’humanité, aimant la perfection, André Hambourg est décédé à Paris le 4 décembre 1999 et enterré sur les hauteurs de Honfleur en Normandie.

Elles ont terminé leur journée par une petite marche sur le sable…

… toujours à Deauville, voici un coucher de soleil normand…

Je vous souhaite une bonne semaine,

A bientôt…