Les chemins de COMPOSTELLE (VII) : dans les Alpes

Sur la via Domitia, dans les Alpes de Haute-Provence , le chemin sillonne EMBRUN, ce sera notre première étape.

La ville d’Embrun s’élève sur un promontoire appelé le Roc et elle est surnommée « la petite Nice des Alpes » (en raison de son climat).

Nous découvrons, en premier, l’église d’Embrun.

Notre Dame-du-Réal, dédiée à Marie, est d’inspiration lombarde.

C’est le plus grand édifice religieux des Alpes françaises.

Le clocher de la cathédrale d’Embrun est un campanile de style italien.

Face au porche de Notre Dame, nous trouvons la Maison des Chanonges. C’est la plus vieille demeure d’Embun.

Juste après, nos pas nous conduisent vers le jardin de l’évêché où se trouve une sculpture toute poétique. Deux enfants sont penchés sur un livre. Cette sculpture est l’œuvre de Jeanne Royanez-Hugues, la veuve du poète Clovis Hugues (1851-1907). Il fut élu majoral du Fébrilige en 1898. Enterré à Embrun, un monument lui fut dédié en 1909

De ce jardin-belvédère nos yeux survolent avec plaisir la vallée de l’Embrumais.

Le chemin de Compostelle dans les Hautes-Alpes est celui des pèlerins italiens qui se rendaient en Espagne. Nous le suivons pour nous rendre à Crots et découvrir l’abbaye de BOSCODON dont la toiture est en bardeaux de mélèze.

A 1150 m d’altitude, dans un beau cadre de montagne, l ‘église abbatiale est de style roman monastique.

Chaude couleur des pierres de cargneule, sobriété, dépouillement, pureté des lignes de la nef, véritable vaisseau de pierre, tout nous frappe d’emblée le regard.

Le cloître et les jardins recevaient des travaux lors de notre passage.

Flanel avait un an et était (déjà) très sage.

Le GR 653D, antique chemin de la voie italienne, nous emmènera jusqu’à Notre Dame du LAUS. Avant notre arrivée, nous ignorions l’histoire du Laus, avec les apparitions de la Vierge Marie à une bergère illettrée, Benoîte Rencurel, entre 1664 et 1718, et cela plusieurs fois par an et toute sa vie. En 54 ans, c’est un record dans l’histoire des apparitions mariales.

Benoîte « verra » également le Christ crucifié. La chapelle du Précieux Sang s’élève à l’endroit où les apparitions ont eu lieu.

La croix est placée dans un reliquaire de cristal et de bronze doré.

Notre point de chute était Savines-le-Lac.

Ce sont des souvenirs d’un séjour fort agréable. On découvrira le lac et ses environs dans un billet spécial « lacs ».

En souvenir de Flanel.

 

Les chemins de COMPOSTELLE : la voie Tolosana et la voie Lemovicensis

Sur la voie Tolosana, nous avons fait un arrêt à Toulouse pour admirer la belle basilique Saint Sernin. C’est la plus grande église romane conservée en France de nos jours.

Cette étape incontournable des Chemins de Compostelle recèle le tombeau de Saint Saturnin (devenu Sernin au fil des siècles). Le tombeau se trouve dans un magnifique sarcophage baroque surmonté d’un dais.

Notre cheminement nous conduira également à Auch. Direction la cathédrale, où la pose de la première pierre est en 1489, et la dernière décoration de la façade occidentale en 1680.

La Chapelle du Saint Sépulcre rassemble les huit personnages traditionnels. Le dais est de style flamboyant.

Approchons du chœur, il est complètement clôturé…

… sur trois côtés, nous découvrons les stalles. 113 au total. Elles sont en cœur de chêne. Le bois est travaillé comme de la dentelle, quelle richesse et variétés.

Nous déambulons tout en photographiant dans cette belle cathédrale Sainte Marie.

En sortant, c’est l’heure du repas. Capitale de la Gascogne oblige, Flanel goûta aux spécialités du sud-ouest… (avec un faible pour le foie gras…)

Puis promenade sur les chemins de Compostelle (le G.R. 653) histoire de bien digérer le repas en découvrant la ville au gré des pousterles, (ruelles médiévales très pentues)…

… avec la maison Fedel et sa belle architecture médiévale (considérée comme la plus vieille maison d’Auch).

Au 13 rue Lamartine, nous découvrons l’endroit où a été imprimé pour la première fois (le 25 septembre 1943) « le chant des partisans »     Amis entends-tu ….

Un peu de sport…. L’escalier monumental … 370 marches….

Là, trône la statue de d’Artagnan, en habit de mousquetaire.

Quelques temps plus tard, sur la voie Lemovicensis, une seule étape : Vézelay. C’était l’année des 7 ans de Flanel. Le voyage s’est fait en compagnie de son ami Amadeus.

Haut lieu de la chrétienté, Vézelay est une étape importante sur le chemin de St Jacques.           

La basilique Sainte Marie-Madeleine, mélange de roman et de gothique s’élève sur une des collines du Morvan.

A Vezelay, beaucoup de  plaisir pour les yeux, les ruelles, la vue dans le lointain… flânerie bien agréable… sauf que la pente est longue… et il faut bien l’énergie de Flanel pour nous motiver dans les derniers mètres.

Mais l’arrivée à la basilique nous fait oublier notre effort.

L’intérieur qu’éclaire une lumière magique est majestueux et reposant.               

La grande nef romane (1120-1140) entièrement voûtée est d’une harmonie parfaite.                

Après cette visite intérieure, et en signe d’au-revoir, nous ferons un tour complet à l’extérieur..

En souvenir de Flanel…

 

Les anniversaires de FLANEL

Le 14 septembre 2010, je trouve dans mon jardin une petite boule de poils de 300 g, tellement petit, tellement orphelin…

Le vétérinaire consulté, pense que ce chaton a à peine 3 semaines. Son pelage est si doux que son nom sera Flanel…

Commencera alors son apprentissage de la vie.

Une semaine plus tard, il découvrait la montagne et le Mont Blanc…

Très vite dégourdi, ce petit compagnon allait partager tous mes instants.

Chaque année, nous avons fêté ce 14 septembre. Pour le souvenir faisons défiler les anniversaires

En cette année 2020, pas de beaux voyages comme à notre habitude à cause du virus.

Le grand voyage c’est Flanel qui l’a fait quand son souffle s’est éteint cet été.

Ce 14 septembre 2020, la petite bougie est allumée mais elle pleure toute seule.

 

Les chemins de Compostelle (5) : la voie du Piémont Pyrénéen.

Voici quelques-unes de nos étapes sur la voie du Piémont pyrénéen.

La première promenade concerne Perpignan. La pancarte nous indique que nous sommes bien sur les chemins de Compostelle… St Jacques 1 225 km, ouah, miaou, il nous en reste du camino !!

La chaleur ne nous arrête pas, nous prenons beaucoup de plaisir à la visite du Palais des Rois de Majorque.

Le Palau dels Reis de Mallorca est un palais médiéval dont la construction remonte à la fin du XIIIè siècle.

C’est une véritable forteresse de style gothique.

Les galeries, les chapelles royales, tout est signe de raffinement.

Hélas, nous quitterons Perpignan sans avoir le temps d’aller à la gare, nous manquons donc le «Centre du Monde », comme l’a déclaré Dali.

Cap vers Carcassonne : en plein pays Cathare. Là, Flanel, (trop bien installé ?, fatigué par nos multiples visites et balades ?), refuse tout net de sortir de la voiture.

On devra se contenter de photographier la belle Cité médiévale aux 52 tours d’un point de vue du Pays surnommé « le pays au mille collines » (le Laurageais).

Cinquante kilomètres plus loin, nous arrêtons à Mirepoix, charmant village médiéval.

Autre arrêt renommé, Valcabrère et la basilique St Just, petit bijou de l’art roman consacrée en 1200.

Dans le lointain, se dessine Saint Bertrand de Comminges riche de 2000 ans d’histoire.

Reposé et dispos, Flanel nous accompagnera avec plaisir dans les ruelles du village.

Puis nous franchirons la porte de la cathédrale Notre-Dame, en admirant ses multiples richesses.

Toujours direction Est-Ouest, une cinquantaine de kilomètres avant Lourdes, nous ferons étape à l’abbaye « l’Escaladieu » halte importante pour les pèlerins sur la voie des Hautes Pyrénées.

Au premier soir de l’arrivée à Lourdes, dernière étape pour l’année de ses quatre ans, Flanel est tout content et partage de câlins instants avec sa maîtresse.

Lourdes, la première église consacrée en 1876 a le chœur orienté à l’Ouest. L’entrée avec le porche à l’Est permettait aux pèlerins abri et protection des vents dominants, mais cette disposition est à l’envers du symbole chrétien.

La grotte des apparitions à Bernadette Soubirous, les processions le soir, tout ce qui fait Lourdes, nous l’avons partagé.

S’intéresser à la vie de Sainte Bernadette, méritera un billet pour elle toute seule. Sa vie, est courte mais mérite d’être découverte. (un jour… on  suivra Flanel sur les pas de Bernadette, puisqu’il est venu avec moi jusqu’à Nevers découvrir son gisant totalement intact).

Tout près de Lourdes, à Argelès-Gazost, une jolie chapelle est dédiée à la petite Bernadette.

Dans les rues de Lourdes nous découvrons, par le biais de photos exposées, les impressionnantes inondations de 2012 et 2013.

Le lendemain, à notre retour de Gavarnie, ce 21 mai 2014, le Gave de Pau, à la suite d’un orage violent, est bien en colère.

A bientôt.

… En souvenir de Flanel.