Dimanche 28 octobre 2018, belle excursion au programme. Nous partons pour Espelette à la fête aux piments. Levés tôt, nous voilà prêts pour le bus qui va nous emmener à cette manifestation très prisée.

La route commentée par un chauffeur qui aime sa région est très agréable, le temps est idéal, la journée s’annonce sous les meilleurs auspices. On en profite pour découvrir les brebis à robes blanches et têtes noires, que les basques appellent les Manechs.
Ce joli bourg doit son nom aux barons d’Ezpeleta qui construire là, un château, vers l’an 1000. Il abrite maintenant l’Hôtel de Ville et le presbytère
(Ezpeleta signifie : lieu planté de buis, on est un peu perplexe… Mais tout s’explique quand on sait que les barons venaient de Navarre où le buis fait partie intégrante du paysage !)
A notre arrivée, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée de venir partager ces moments hauts en couleurs. Cette fête est très prisée et rassemble une foule conséquente qui, comme nous, se dirige vers l’église pour la bénédiction des piments.

Dans l’église d’Espelette, magnifique et bondée nous nous retrouvons dans les étages des galeries en bois. Autrefois destinées aux hommes, elles sont pour l’occasion totalement prises d’assaut par tous et jouer du coude s’avère nécessaire !


Au dernier étage. La vue est imprenable. L’ambiance est particulière, voire émouvante quand les chants basques résonnent dans le chœur.
Cette église possède un splendide retable baroque aux dorures éblouissantes.


Dans cette église aux tons chauds et clairs, nous admirons la chaire magnifique, en bois doré.
L’église Saint-Etienne d’Espelette, d’aspect extérieur massif, avec son clocher donjon, est entourée d’un cimetière à stèles discoïdales.

La messe terminée, nous avons pu admirer et écouter dans les rues tout le défilé des nombreuses confréries. C’est un moment coloré, folklorique, (ci-dessous, rassemblées, un extrait des nombreuses bannières présentes à la fête).
Une foule « bon enfant » parcourt les rues bordées des typiques maisons blanches et rouges.
L’automne nous permet de profiter de l’embrasement des façades parées des guirlandes de piments. L’incontournable vedette, c’est la variété Capiscum annuum qui donne à Espelette sa renommée mondiale.

Pour participer à cette liesse à l’ambiance familiale, il nous fallait goûter les spécialités. L’une d’entre elles a retenu notre attention : le taloa (pluriel : des taloak), on pourrait le qualifier de « street food mode basque »
Cette dégustation des taloak est un pur moment de découverte et de bonheur pour nos papilles.
Pour le plaisir je vous donne la recette (pour 8 taloak) :
125 g de farine de maïs – 375 g de farine de blé -300 à 350 ml d’eau (en fonction de la farine choisie) – 1/2 cuillère à café de sel
Versez les deux farines et le sel dans un saladier. Faites un puits au centre et versez 300ml d’eau. Mélangez doucement en ramenant la farine vers le centre. Si vous voyez que la pâte est sèche rajoutez jusqu’à 50 ml d’eau.
Malaxez pour former une boule de pâte que vous laissez reposer 1 heure, recouverte d’un torchon.
Divisez ensuite la pâte en petits morceaux que vous étalez au rouleau. Vous devez obtenir des galettes fines d’environ 20 centimètres de diamètre.
Faites les cuire quelques minutes de chaque côté dans une poêle anti-adhésive, à feu doux (ou sur une plancha)
Ensuite garnissez-les de ce que vous aimez. (saucisses, confiture…..)
Bon appétit.
Tout au long de cette journée j’ai profité de l’achalandage des nombreux exposants, et j’ai adopté un Ourson basque, prénommé Gabin (du même nom celui qui tient le rôle principal dans « le chat »)
Et j’ajoute, que moi aussi, je peux faire couleur locale !

A la semaine prochaine.
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