Je vous présente John Ruskin dont nous avons approfondi la vie et l’œuvre, dans le beau livre « Les cathédrales de la terre » de André Hélard aux éditions Guérin.
John Ruskin est né à Londres le 8 février 1819 (décédé le 18 janvier 1900). C’est un enfant doté d’une vive sensibilité et doué pour la contemplation. Fils unique, la fortune de ses parents lui permet de consacrer sa vie à l’écriture. Il devient célèbre grâce à son oeuvre Modern Painters. Il fut critique d’art, écrivain, peintre, photographe, géologue, et fondateur philosophique du mouvement Arts & Crafts.
Il a deux passions : Turner pour l’art et Chamonix pour la nature.
Ajoutons que Marcel Proust apprit l’anglais pour le traduire. John Ruskin fut le professeur de goût de Proust « son initiateur à la beauté ». Il dit qu’il était l’un des penseurs les plus importants du XIXè siècle, et « cet homme, cet immense esprit » tomba éperdument amoureux de Chamonix dès son premier voyage à l’âge de 14 ans. Cet endroit tient une grande place dans la vie et l’oeuvre de John Ruskin. Il fera 18 voyages dans le massif du Mont Blanc de 1833 à 1888.
A noter : il aime Cham’ et Venise … moi aussi….
Ruskin disait « mes moments de bonheur les plus intenses, c’est au milieu des montagnes que je les ai goûtés». A Chamonix, Ruskin se trouve en adéquation avec lui-même.
John Ruskin écrivait au soir de sa vie « quand je regarde en arrière, les seuls jours de ma vie dont je puisse considérer qu’ils ont été entièrement passés de façon sage et juste l’ont été là où je voyais le « Mont Blanc, le Mont Rose ou la Jungfrau ».
(L’an dernier, nous étions au Mont Rose, voir nos chapitres Le Cervin et Whimper et Le Cervin et le Gornergrat.)
Voilà pour la présentation rapide de John Ruskin…
A Chamonix , le dimanche 19 juillet 1925, on inaugure un médaillon à la « Pierre à Ruskin ».

Armand Charlet dira dans son livre Vocation alpine « c’était un dimanche, tout était pavoisé… Un défilé avec la musique municipale clôturait la journée… En tête du cortège marchait avec les autorités, un homme à longs cheveux blancs, c’était Paderewski le célèbre musicien ».
Cette année, pleins d’entrain, nous avons décidé d’aller voir « la pierre à Ruskin ». Elle se trouve à flanc de montagne, côté Brévent.
En marchant dans ce paysage que nous aimons, les patinettes se posent avec aisance sur le sentier. Je gambade, je suis heureux. Je trottine sur les pas de John Ruskin.
Nous entendons là, une succession de bruits d’oiseaux, de branches furtives, il y a aussi les moments de silence et le murmure de la montagne.
Cette pierre indique donc la place que privilégie John Ruskin dans les Alpes pour admirer la chaîne du Mont Blanc.
Cette « excursion » au pied du Brévent et face à la chaîne du Mont Blanc, où sont rassemblés une ‘telle collection’ de pics, dômes et aiguilles que les yeux ont du mal à tout embrasser, nous donne, à nous aussi, l’impression d’être en adéquation avec nous-mêmes

Entamant la descente du retour nous évoquons (encore) une phrase de Ruskin « Droit devant nous, là-haut / le glacier étincelle au soleil de midi ».
Ravi et fatigué je rentre pour faire la sieste.
Alors… Alors… A la semaine prochaine.
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