RETOUR à CABOURG

Avant Noël, les deux amies souhaitaient retourner au Grand Hôtel de Cabourg, où se tenait une exposition concernant Proust et la Belle Epoque.

Les tableaux de cette exposition « vagabondage proustien » sont réalisés par le peintre MEZ.

Avec bonheur, Elles découvrent les œuvres…

… avec un dernier hommage au centenaire de la mort de Marcel.

 Son côté romantique est comblé par les tableaux de la Belle époque.

Arnaud de Mézerac (signature MEZ), est issu d’une famille d’artistes Il peint depuis son plus jeune âge. Il manie aussi bien l’huile, le pastel que l’aquarelle… MEZ est un peintre connu et attaché à la région. Sa peinture est toujours harmonieuse et empreinte de raffinement. L’artiste peintre  a exposé dans les plus grandes villes. (Elles sont même allées voir ses œuvres à Paris sur les cimaises du Grand Palais).

La devise de Mez « le laid nuit gravement à la santé » donne le bonheur de découvrir le beau, le lumineux, l’harmonieux et la sérénité de ses tableaux.

Mez a également peint un tableau qui est exposé dans l’église de Cabourg. C’est Saint Valentin. Pour le Saint des Amoureux, on peut remarquer que certains symboles vont par deux, les bateaux, les parasols…

Si vous passez à Cabourg, l’atelier de Mez est Avenue de la mer. Poussez la porte et régalez-vous. Nous remercions Mez pour ses photos personnelles qu’il nous a aimablement envoyées.

Pour terminer ce billet, je vous narre l’anecdote de SA mésaventure en ce mois de décembre où la promenade Proust et la sable étaient recouverts de neige.

ELLE a nommé ces instants « à la recherche du gant perdu ».

Pour faire bref, le froid était vif, ELLE avait pris la paire de gants achetée dans une boutique sur le Ponte Vecchio à Firenze. Autant vous dire qu’ELLE y tient. En déambulant dans le hall du Grand Hôtel, ELLE s’aperçoit qu’il lui manque un gant.

Branle-bas de combat, recherches, retour sur les pas, dedans, dehors…

Et ouf, son amie aperçoit le gant.

On peut donc nommer cet instant « le gant retrouvé… »

Petit + pour ce début d’année :  le sable, la mer, la neige.

Une variété de pastels qui Les a enchantées, avec des bleus comme ELLE les aime.

Des bleus qui virent rapidement…

Votre Louloute vous souhaite une bonne semaine.

En souvenir de Flanel.

         

Sur les pas de PROUST en NORMANDIE

Dans Impressions de route en automobile, Marcel Proust décrit quelques endroits normands. Bien calfeutré dans sa voiture, il sillonnait les route. En Normandie, sa santé s’améliorait et il pouvait vivre ‘normalement’. En particulier le très beau temps de l’été 1907 soulage son asthme, prenons deux de ses étapes.

A  Lisieux, avec son taxi-chauffeur, Proust marche sur les pas de Ruskin,

Il veut revoir les détails de la cathédrale décrits par Ruskin.

(Son chauffeur, Alfred Agostinelli, que Proust surnomme ‘l’ingénieur’ a joué un rôle décisif dans la vie de Marcel).

– A Pont-Audemer, il aimait admirer les verrières de l’église Saint-Ouen située dans la rue principale. C’est un témoignage du flamboyant normand.

Les vitraux exceptionnellement bien conservés comptent parmi les richesses du département de l’Eure. (Certaines verrières sont des années 1950 signées Max Ingrand).

Témoignage de l’art du vitrail de la Renaissance, prenons par exemple la verrière Saint Nicolas réalisée vers 1556. Elle comporte 4 lancettes en plein cintre et un tympan de 7 ajouts et 8 écoinçons.

Imposante (et pourtant inachevée), l’église Saint Ouen réunit plusieurs styles, flamboyant normand, gothique et Renaissance. Commençons par la nef de sept travées avec une imposante ligne de piliers.

Les chapelles latérales sont de style gothique…

…admirons les détails tout en dentelles de la pierre taillée.

Le chœur, lui, est de style roman.

Appuyé sur des piliers en bois et au-dessus de l’entrée principale, l’orgue. Son l’origine remonte sans doute à la Renaissance.

Il possède un magnifique buffet en chêne richement sculpté.( XVIe).

Dans le département de l’Eure, Pont-Audemer est surnommée la Venise Normande.

Elles en ont profité pour faire une balade touristique et culturelle à travers les multiples venelles, ruisseaux et ruelles.

C’est une ancienne cité de tanneurs…

… avec entr’autres le travail de rivière, le séchage, le corroyage et le finissage.

En 1829, un sellier-harnacheur se présente chez Plummer riche tanneur-corroyeur à Pont-Audemer. C’est Thierry Hermès.

Le centre ville est typique du Moyen-Age.

Il garde de jolies maisons à colombages

Anciens séchoirs à peaux, hôtels particuliers, Pont-Audemer vit les pieds dans l’eau.

Elles n’ont pas manqué de goûter la spécialité pâtissière de la patrie de Gaston Lenôtre, le mirliton.

Petit plus

  • Le questionnaire de Proust.

Votre Louloute, qui, à l’instar de Proust, se couche de bonne heure, vous souhaite une bonne semaine.

En souvenir de Flanel.

Marcel PROUST

18 novembre 1922 – 18 novembre 2022 : c’est aujourd’hui le centième anniversaire de la mort de Marcel Proust.

Suivons donc le « petit pèlerinage » qu’Elles ont fait à Cabourg, le temps de marcher dans les pas de Marcel Proust.

Cabourg c’est le BALBEC, de Proust dans A la Recherche du temps perdu.… L’univers de la côte normande émaille ses écrits et nombreux sont ceux qui viennent (même de loin) marcher sur les pas de Proust.

Avec le plaisir d’admirer la vaste plage, bordée par la promenade qui porte son nom.

Il est évident qu’Elles ont commencé par le Grand Hôtel où Marcel a passé tous ses étés de 1907 à 1914 dans la chambre 414 où il dégustait « ses madeleines » au petit déjeuner.

Elles ont fait les choses sérieusement… en se mettant à table.

Juste le temps d’un repas dans le salon que fréquentait Proust et qu’avec ses vastes baies vitrées il surnommait « l’aquarium ».

Après une marche très agréable en bord de mer, elles ont rejoint les jardins du casino et la façade arrière du Grand Hôtel.

Elles se sont ensuite dirigées vers la Villa du temps retrouvé que nous avons vue la semaine dernière…

… mais cette fois-ci pour y retrouver l’ambiance et des objets ayant appartenu à Marcel Proust.

Sa montre, or et argent, vers 1905.

Une lettre manuscrite sur papier en-tête du Grand Hôtel.

L’édition originale de la Revue « le Banquet » fondée par Proust en 1892.

Une petite boite souvenirs offerte par Marcel à sa fidèle gouvernante Céleste Albaret..

Le placard original de À l’ombre des jeunes filles en fleurs.

Le manuscrit « À l’ombre des jeunes filles en fleurs » fut son premier succès (Prix Goncourt en 1919).

Également des photos de sa famille dont la fortune subvenait largement à ses besoins oisifs.  Son père, le Docteur Adrien Proust (1834 -1903) et sa mère Jeanne Weil-Proust (1849-1905). Son frère cadet Robert Proust (1873 –1935), chirurgien fera publier des textes de Marcel après sa mort.

Sa maman, pour tenter de soulager les crises d’asthme de son fils, eut l’idée de l’emmener sur la côte normande (Houlgate, Cabourg et Trouville).

Tourmenté, visage pâle, moustache noire, il est né le 10 juillet 1871 à Paris. Asthmatique dès son plus jeune âge, la guerre, les refus d’être publié, malgré tout, il n’avait qu’une seule idée ÉCRIRE. Écrire une œuvre sur le changement de l’époque.

La consécration viendra après la guerre avec le prix Goncourt en décembre 1919 pour À l’ombre des jeunes filles en fleurs.

Épuisé par la maladie et l’écriture il s’éteint le 18 novembre 1922 à Paris. Sa plus longue phrase totalise 931 mots.

Votre Louloute vous dit à vendredi prochain, d’ici là prenez bien soin de vous.

En souvenir de Flanel.

CABOURG, la villa du temps retrouvé

En ce 11 novembre, une pensée pour les soldats tombés pendant la Grande Guerre. Le premier hommage leur fut rendu le 11 novembre 1919 dans la Chapelle Saint Louis des Invalides en présence du Maréchal Foch.

Cet été 2022, ELLE et son amie ont profité d’une journée estivale pour partir à Cabourg, le temps d’une pause romantique.

En plus du sable fin et du soleil, leur rendez-vous était une visite de la villa du temps retrouvé, maison-musée située au cœur de la ville avec façade à croisillons losangés en briques rouges et ocre.

Cette villa nous emmène dans la Belle Ẻpoque. Cette dénomination doit son nom à la nostalgie du temps suspendu entre deux siècles, entre deux guerres et entre deux mondes… C’est l’époque que Proust décrit dans son œuvre.

L’ambiance y était musicale et romantique.

Ce fut une plongée dans le monde proustien. Leur parcours était jalonné d’objets d’époque.

Admirons différents tableaux, ainsi qu’un Rodin.

Cet élégant tableau, « Farewell », laisse supposer l’adieu à un bateau dont on ne voit que la fumée.

Cette visite se termine aujourd’hui, par un mot de Proust, les tableaux sont le « miroir du monde »… la semaine prochaine on parlera du 100è anniversaire de sa mort.

Votre Louloute (façon Belle Epoque) vous souhaite une bonne semaine, à vendredi prochain.

En souvenir de Flanel.

CABOURG

Série vagabondages restreints – n°6.

« Longtemps, je me suis couché de bonne heure »…

IMG_1764Avec cette citation, vous voyez où je veux vous emmener. Mes voyageuses ayant un goût prononcé pour les bons mets servis dans des cadres agréables, il fut décidé une escapade à Cabourg (sur la côte normande).

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IMG_2289Le but était le Grand Hôtel cher à Marcel Proust.

IMG_2082Après le repas, un tour sur la promenade Marcel Proust bordée de villas Belle Epoque s’impose. Avec ses 3,6 km, on dit que c’est la plus longue promenade piétonne d’Europe.

IMG_2280Marche agréable également sur le sable, où une mouette très attachante nous a longtemps suivi.

IMG_0350Cabourg , destination romantique de la côte fleurie, s’est développée au milieu du XIXè siècle, en devenant une station balnéaire très à la mode.

IMG_4098L’ambassadeur de Cabourg, fut sans conteste Marcel Proust qui avait ses habitudes au Grand Hôtel entre 1907 et 1914, avec le souvenir de ses madeleines au petit déjeuner.

IMG_1108Ma petite Madeleine, à moi, ce sont mes voyages avec ma maîtresse !!!

IMG_1107-1(Cabourg, Marcel Proust et Flanel…)

De belles villas datant de la fin du XIXè et début XXè complètent le patrimoine de Cabourg. Nous en découvrons une, nommée « l’Argentine ». Cette villa, face au casino et à ses jardins, fut construite pour un ingénieur qui avait fait fortune dans les chemins de fer en Argentine…

IMG_4575-1Un dernier tour dans les jardins du casino et nous regagnons nos pénates.

IMG_4578-1Je peux ajouter qu’à nos différents retours d’escapades, « souvent je me suis couché de bonheur » !

IMG_9723Bonne semaine à tout le monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAMONIX : la pierre à RUSKIN

Je vous présente John Ruskin dont nous avons approfondi la vie et l’œuvre, dans le beau livre « Les cathédrales de la terre » de André Hélard  aux éditions Guérin.

IMG_8303.jpgJohn Ruskin est né à Londres le 8 février 1819 (décédé le 18 janvier 1900). C’est un enfant doté d’une vive sensibilité et doué pour la contemplation. Fils unique, la fortune de ses parents lui permet de consacrer sa vie à l’écriture. Il devient célèbre grâce à son oeuvre Modern Painters. Il fut critique d’art, écrivain, peintre, photographe, géologue, et fondateur philosophique du mouvement Arts & Crafts.

Il a deux passions : Turner pour l’art et Chamonix pour la nature.

IMG_9577.jpgAjoutons que Marcel Proust apprit l’anglais pour le traduire. John Ruskin fut le professeur de goût de Proust « son initiateur à la beauté ». Il dit qu’il était l’un des penseurs les plus importants du XIXè siècle, et « cet homme, cet immense esprit » tomba éperdument amoureux de Chamonix dès son premier voyage à l’âge de 14 ans. Cet endroit tient une grande place dans la vie et l’oeuvre de John Ruskin. Il fera 18 voyages dans le massif du Mont Blanc de 1833 à 1888.

IMG_7382.jpgA noter : il aime Cham’ et Venise … moi aussi….

Ruskin disait « mes moments de bonheur les plus intenses, c’est au milieu des montagnes que je les ai goûtés». A Chamonix, Ruskin se trouve en adéquation avec lui-même.

IMG_7411.jpgJohn Ruskin écrivait au soir de sa vie « quand je regarde en arrière, les seuls jours de ma vie dont je puisse considérer qu’ils ont été entièrement passés de façon sage et juste l’ont été là où je voyais le  « Mont Blanc, le Mont Rose ou la Jungfrau ».

IMG_7396.jpg(L’an dernier, nous étions au Mont Rose, voir nos chapitres Le Cervin et Whimper et Le Cervin et le Gornergrat.)

IMG_3465.jpgVoilà pour la présentation rapide de John Ruskin…

A Chamonix , le dimanche 19 juillet 1925, on inaugure un médaillon à la « Pierre à Ruskin ».

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Armand Charlet dira dans son livre Vocation alpine « c’était un dimanche, tout était pavoisé… Un défilé avec la musique municipale clôturait la journée… En tête du cortège marchait avec les autorités, un homme à longs cheveux blancs, c’était Paderewski le célèbre musicien ».

Cette année, pleins d’entrain, nous avons décidé d’aller voir « la pierre à Ruskin ». Elle se trouve à flanc de montagne, côté Brévent.

IMG_7427.jpgEn marchant dans ce paysage que nous aimons, les patinettes se posent avec aisance sur le sentier. Je gambade, je suis heureux. Je trottine sur les pas de John Ruskin.

IMG_7387.jpgNous entendons là, une succession de bruits d’oiseaux, de branches furtives, il y a aussi les moments de silence et le murmure de la montagne.

Chat voyageur.jpgCette pierre indique donc la place que privilégie John Ruskin dans les Alpes pour admirer la chaîne du Mont Blanc.

IMG_7404.jpgCette « excursion » au pied du Brévent et face à la chaîne du Mont Blanc, où sont rassemblés une ‘telle collection’ de pics, dômes et aiguilles que les yeux ont du mal à tout embrasser, nous donne, à nous aussi, l’impression d’être en adéquation avec nous-mêmes

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IMG_7391.jpgEntamant la descente du retour nous évoquons (encore) une phrase de Ruskin « Droit devant nous, là-haut / le glacier étincelle au soleil de midi ».

IMG_7410.jpgRavi et fatigué je rentre pour faire la sieste.

IMG_2933.jpgAlors… Alors… A la semaine prochaine.

 

 

 

 

 

 

 

EVIAN : la ville

Nous avions choisi Evian pour notre première partie de vacances en Haute-Savoie, et, cette ville nous a tout de suite plu. Située au pied des Préalpes, en plein Chablais,  elle est surnommée « la perle du Léman » ou « la belle du lac ». Evian-les-Bains était une ville d’eau très en vogue à la Belle Epoque.

L’installation à l’hôtel faite, chouchouté par des visites en terrasse, comme un prince je prends possession des lieux (j’en profite pour faire mes extensions…)

J’apprécie même les préparatifs de la merlette en pleine réalisation de son nid.

Puis, frais comme un gardon (au bord du lac) je fais quelques emplettes.

Nous passons devant le Casino et l’emblématique Palais Lumière, (à son propos, j’y reviendrai dans un autre billet).

Evian renommée pour son eau, il nous fallait nous rendre à la plus fameuse de ses sources, celle qui est l’origine de la notoriété d’Evian-les-Bains : la source Cachat (le début des bienfaits de la fontaine remonte à 1790).

Cette promenade se passe agréablement, et, est pimentée d’une petite anecdote. Au moment où je m’apprêtais à goûter l’eau, fraîche, et dit-on, pleine de vertus, je sens sous mes patinettes le sol trembler. J’ajoute que mon entourage est sceptique et se moque gentiment de mon ressenti, et pourtant….  le lendemain, les gazettes confirment mon impression, la preuve :

Devant la source, se trouve la non moins célèbre : buvette Cachat. Mais là, déception, elle est fermée pour cause de rénovation, il nous reste à regarder son architecture extérieure, avec son dôme en tuiles et ses vitraux style Art nouveau.

Nous avons aussi pris le le Féniculaire ….

…et … après consultations des différentes directions, narines et moustaches au vent nous sommes partis pour une belle promenade sur les hauteurs d’Evian.

De retour « en-bas », une visite à à l’église Notre-Dame de l’Assomption a terminé notre après-midi. Elle est de style gothique savoyard, avec une façade de style romano-byzantin.

Disposées sur les murs encadrant l’autel, les stalles, décorées du Credo apostolique,  sont sculptées de façon à raconter la foi à ceux qui ne possédaient pas de livres ou qui ne savaient pas lire.

Le Chemin de Croix a été dessiné par un peintre contemporain local.

En sortant, nous retrouvons la Cuve baptismale.

Pour le plaisir, nous referons, à la nuit tombante,  un périple bien agréable.…

Des personnages illustres ont fréquenté Evian : Marcel Proust (1893) Sacha Guitry (1931), Anna de Noailles (années 1880-1890). La famille Lumière et autres Altesses et princes. Il y eut aussi Edmond Rostand, Colette, Alphonse Daudet, etc… et en 2019 Flanel 1er, votre serviteur.