En septembre : la DÉSALPE (suite) : CHARMEY

 

Après 4 mois passés sur les alpages, c’est la désalpe ou rindyà en patois de Gruyère pour les vaches et leurs armaillis. C’est une fête riche en couleurs (et en saveurs). Les troupeaux redescendent vers la plaine avec le matériel d’estive.

Cloches au cou et cornes fleuries défile une tradition ancestrale…

… avec profusion de couleurs dans les bouquets…

Comme il est permis de rêver, je m’imagine à l’unisson.

Chaque armailli (ou éleveur) porte un costume traditionnel, le bredzon, et arbore la belle sacoche à sel le loyi.

L’habit féminin, autrefois destiné au travail dans les champs est le dzaquillon.

Quand résonnent les cors des Alpes, les cœurs sont conquis… L’émotion est à son comble lorsque est entonné « le ranz des vaches ». C’est l’autre hymne suisse et le chant des bergers de la Gruyère dès le 16è siècle. Leurs sonorités sont envoûtantes et transmettent l’émotion.

… ELLE me raconte ses souvenirs intacts de cette journée riche en surprises pour les oreilles, les papilles et les yeux.

Avant de partir petit clin d’œil à un gruérien tout roux.

En quittant le village de Gruyères, « l’équipe » de Flanel avait pris la direction de Gstaad et du pays d’Enhaut dans les Alpes Bernoises.

Le Pays d’Enhaut, fut pour Elle, un coup de foudre. Les chalets, les poyas, l’ambiance paisible… Certaines constructions possèdent sur leur façade la date de construction, un texte (souvent biblique), le nom des propriétaires, du charpentier… Les chalets de Rougemont sont des chefs-d’œuvres !

Ce petit grenier (1688), surélevé pour tenir les souris à distance, contenait vivres, céréales, linge, affaires précieuses, d’où les serrures imposantes.

La peinture de poya est l’œuvre de peintres du milieu paysan qui ornait les entrées des fermes fribourgeoises. Ces grands tableaux représentent des scènes de la vie rurale et les montées à l’alpage. (Poya, mot d’origine suisse, signifie « emmontagnée », c’est la transhumance).

Au pays d’Enhaut, au cutter ou au ciseau, multicolore ou noir-blanc, le découpage est un art représentatif à part entière. Souvent il représente le folklore et la vie à la montagne.

Elle me dit qu’elle aimerait retourner au Pays-d’Enhaut… M’emmènerait-Elle ? Je rêve déjà…  

En souvenir de Flanel .

A la semaine prochaine…

En septembre, la DÉSALPE (1ère partie) : GRUYÈRES

Votre archiviste préférée fouille SES albums sans retenue et découvre des photos que je vais partager avec vous.

Certes, Flanel l’a déjà relaté en son temps, mais je ne résiste pas au plaisir de vous (re)montrer leur désalpe. Ce billet vous raconte un rêve qu’ELLE avait mûri pendant longtemps et qu’elle avait réalisé avec Flanel, fin septembre 2013

Destination la Gruyère et plus exactement le village de Gruyères…

A l’hôtel, Flanel avait été reçu comme un roi.

La cité médiévale de Gruyères séduit par son cadre pittoresque.

Le château (il se dit être l’un des plus prestigieux de Suisse) offre une vue splendide sur les Préalpes.

Au calme dans un cadre extraordinaire, au pied du château, l’église Saint Théodule.

Avec en fond, la Dent de Broc, elle fut construite en 1254.

Gruyères a donné son nom à la région et à son savoureux fromage.

Ce fut l’occasion de goûter la fondue moitié-moitié.

Un régal, Elle a la recette, je vous la livre…

Chaque découverte culinaire était un plaisir, par exemple, la Cuchaule (brioche) et la moutarde de bénichon au petit-déjeuner…. Que du bonheur pour bien commencer leurs journées…

Quant aux meringues à la crème double, j’y aurais volontiers trempé mes babines.

Leur point de chute à Gruyères avait été choisi pour assister, tout près de là, à la rindyà  de CHARMEY. C’est que je vous raconterai la semaine prochaine.

En souvenir de Flanel

Voyez mon air perplexe…

… ELLE m’annonce que son week-end va être très occupé ! J’en déduis que le mien aussi… Donc je répondrai à vos messages dès que possible… Pardonnez ce fait totalement indépendant de ma volonté !

A la semaine prochaine.

La Suisse

Toujours le même thème pour ce voyage… « Sur les pas de Sissi »…
Le but était de suivre les voyages d’Elisabeth d’Autriche en Suisse. Je ne sais pas si je vais avoir les mots justes pour vous décrire les paysages que j’ai admirés.
J’adore la Suisse !
En plus, ma maîtresse avait choisi de me faire découvrir Montreux. Je l’ai donc accompagnée dans cette ville charmante du bord du lac de Genève, c’est la riviera suisse. Nous avons visité le monument à la gloire de l’impératrice qui s’élève dans le jardin des roses à Territet, cette sculpture en marbre de Carrare de Antonio Chiattone érigée en 1902, représente l’Impératrice la tête dans la main dans une pose mélancolique,

img_1581
Instantanément on évoque un de ses poèmes :
«  Je suis mouette de nul pays
«  Nulle plage n’est ma patrie
« À aucun site je ne m’attache
« Je vole de vague en vague »
Puis nous avons cheminé le long du lac sur les promenades au coucher du soleil, ce qui nous a permis des photographies dignes de cartes postales.

img_1554
Nous avons aussi visité le château de Chillon, un petit bijou qui se reflète dans l’eau du lac sur fond de montagne. Le rêve !

img_1567

img_1588
Pour bien respecter notre thème nous avons pris le train pour aller jusqu’aux Rochers de Naye, là où se rendait régulièrement en promenade Sissi lorsqu’elle était en Suisse.

En flânant dans Montreux, mes deux voyageuses ont dégusté, chez Zurcher, les pâtisseries qu’affectionnaient l’Empereur et l’Impératrice.

img_1660
Tous ses beaux jours passés à marcher dans les pas de Sissi nous ont conduits jusqu’à Genève.
Là, ce fut moins gai. Nous sommes d’abord allés à l’Hôtel Beau Rivage, lieu privilégié où séjournait Sissi, au bord du lac tout près du célèbre jet d’eau. Nous avons admiré le monument Brunswick :

et nous avons marché le long du quai du Mont Blanc. Là, sur une simple plaque nous voyons la phrase ultime : « Ici, fut assassinée le 10 septembre 1898 S.M. Elisabeth, Impératrice d’Autriche »

img_1957Moment de nostalgie, voire de recueillement, empreint de vague à l’âme.
Ainsi s’achève le voyage au thème si cher à ma maîtresse.

Pour se changer les idées nous avons repris la route,  nous avons mis le cap vers le cœur de la Suisse, plus exactement au pays des meringues, de la crème double et de la fondue moitié-moitié, c’est-à-dire en Gruyère où nous allons assister à une rindyà.
C’est quoi une rindyà en pays gruérien ?
On dit aussi une désalpe, c’est la fête traditionnelle du retour des vaches en plaine après plus de 4 mois passés dans les alpages.

img_1851
Cette désalpe se passe à Charmey en plein cœur de la Gruyère.
Et ce dernier samedi de septembre, comme le veut la tradition, mes yeux n’en reviennent pas ! De nombreux troupeaux de vaches joliment décorées, toutes plus belles les unes que les autres traversent le village dans un joyeux tintamarre accompagnées de leurs armaillis dans leurs beaux costumes traditionnels, le bredzon  décoré de deux edelweiss. Les femmes, elles, arborent le dzaquillon. Sur la tête des vaches les sapins si joliment fleuris  sont solidement posés sur « la chaule »

Bon, si je suis honnête, au début de la journée quand est arrivé le premier troupeau, un peu surpris, j’ai eu un petit peu la trouille. Car elles ont toutes des grosses cloches accrochées au cou et ça ‘fait un raffut du diable’. Rendez vous compte, presque mille vaches avec, toutes, des sonnailles aux sons différents !

img_1805
Après avoir roulé les yeux dans tous les sens, j’ai repris mon self-contrôle et j’ai bien profité de cette belle journée au cœur des Alpes suisses avec orchestres, fanfares et cors des Alpes. Nous avons aussi écouté  la lyoba, ce chant traditionnel suisse qui suscite bien des émotions, on l’appelle aussi en français « le ranz des vaches » c’est un chant très nostalgique. Il me mettrait presque la larme à l’œil surtout quand il est chanté par Bernard Romanens.

img_1811
Après cette journée riche en émotions, surtout pour moi avec mes petites frayeurs du matin, nous sommes rentrés à l’hôtel où la gastronomie de la Gruyère est un vrai plaisir. J’ai goûté la crème double, il faut l’avoir dégustée pour savoir que l’on a qu’une envie, recommencer à se délecter de ce savoureux dessert et se pourlécher les babines.

img_1779

img_1761
Le village médiéval de Gruyères

Notre hôtel est situé en plein cœur du charmant village de Gruyères, c’est un bourg pittoresque et médiéval au pied des Préalpes. Là, au moment des repas c’est régal sur régal, rien qu’au petit déjeuner j’ai le droit de goûter à la cuchaule et à la moutarde de Bénichon ! Comme c’est délicieux, je ne fais pas mon difficile, ces douceurs façon brioche et confiture m’invitent à la dégustation ! Attention je ne suis pas gourmand, mais fin gourmet.

img_1788
Dans les jours qui suivent la désalpe, nous avons visité une chocolaterie à Broc, quelles bonnes senteurs tous ces cacaos !
Toujours dans le canton de Fribourg, nous avons visité le château de Bulle et le musée gruérien. Il y a là une très belle exposition de poyas (une poya c’est un tableau représentant une transhumance dans les Alpes) et de belles collections de cloches ancestrales. Ces dernières sagement suspendues ne m’ont pas fait tressaillir comme celles attachées aux cous des vaches à Charmey. J’ai beaucoup d’admiration pour ces belles réalisations.

img_1729
Sur la route de Gstaad, nous nous sommes promenés à Rougemont, « le Pays d’en-haut ». Comme dans bien des villes et des villages suisses, les chalets sont de toute beauté. Les balcons en bois sont si finement travaillés que, l’espace d’un instant, je me suis surpris à rêver que j’aimerais m’y prélasser au soleil. Là aussi j’ai entendu dire qu’il faudra revenir ! Je suis tout à fait d’accord !
Comme les belles choses ont une fin, nous avons pris le chemin du retour, installation sur la banquette arrière, défilement du paysage, arrêt en Bourgogne et finalement notre retour en Normandie où les pommes sont mûres et la maison fleure bon la tarte !
Il me reste à passer l’hiver sagement pelotonné sur le canapé face au feu de cheminée. Ce que je préfère c’est la période de Noël, la maison est joliment décorée, façon « forêt noire » et moi toutes ces guirlandes et ces lumières qui scintillent, ça me ravit les yeux et ça me réchauffe le cœur. Je suis un peu tristounet pour les chats que j’aperçois dehors par la fenêtre, leur vie me paraît bien agitée, tandis qu’ici, bien au chaud, près de l’ordinateur nous préparons notre voyage de printemps qui va me permettre de découvrir l’Italie.