ETRETAT

Série vagabondages restreints – n°4.

Après notre plaisant séjour en « Haute Normandie » à Sassetot-le-Mauconduit (où je vous ai emmené sur les pas de Sissi la semaine dernière) nous avons pris le chemin du retour vers la « Basse Normandie » en longeant la Côte d’Albâtre et ses falaises blanches.

Nous prenons le temps d’un arrêt à Etretat qui était, autrefois, un modeste village de pêcheurs…

…et, est devenu au XIXè siècle, une station balnéaire en vogue.

Des écrivains (Guy de Maupassant, Gustave Flaubert), des peintres (Claude Monet, Eugène Boudin, Gustave Courbet…) participent à la renommée de ces falaises de craie blanche et des plages de galets. Ce morceau de littoral cauchois est également célèbre grâce à « l’Aiguille creuse » décrite dans une histoire de Maurice Leblanc «le père» d’Arsène Lupin.

De la plage nous pouvons apercevoir la Chapelle Notre-Dame-de-la-Garde qui veille du haut de la falaise sur les pêcheurs.

Après avoir parcouru la plage de galets (dur…dur… pour mes coussinets…)…

… et écouter un concert de mouettes…

…où j’ai l’air d’en intriguer quelqu’une…

…les filles décident (au bout d’un long moment) qu’elles ont faim (moi aussi !). J’ajoute que j’aime le poisson et nous sommes là où il faut…

Après le repas, nous découvrons un des plus anciens édifices d’Etretat, c’est le Manoir de la Salamandre. Cette maison, construction typique du Pays d’Auge, a, en fait, été re-bâtie à Etretat à la fin du 19è siècle et provient de la ville de Lisieux (le pays de Sainte Thérèse).

Après, tout est un peu confus pour moi, poisson, fatigue, voiture, sur le chemin du retour je dors… Au-revoir Etretat et ses blanches falaises.

A la semaine prochaine…

 

 

Sur les pas de SISSI en NORMANDIE

Série vagabondages restreints – n°3.

Rappel historique : Elisabeth de Wittelsbach, duchesse en Bavière (née le 24 décembre 1837 à Munich et assassinée à Genève le 10 septembre 1898) devient Impératrice d’Autriche et Reine de Hongrie par son mariage le 24 avril 1854 avec François-Joseph de Habsbourg (né le 18 août 1830 à Vienne – mort à Vienne le 21 novembre 1916)

IMG_9112-2.jpgSissi ressent souvent le besoin de quitter la Cour de Wien où elle étouffe. En 1875, il est décidé d’aller en Normandie, au grand regret de son mari l’Empereur François-Joseph car le France est une République.

IMG_9122.jpgL’endroit choisi est le château de Sassetot-le-Mauconduit situé au milieu des champs et au bord de la Manche. L’air iodé avait été déclaré bénéfique pour elle et pour sa fille chérie Marie-Valérie…

IMG_9073.jpgLe train impérial arrivera en gare de Fécamp le 31 juillet 1875 à 8 h 50. Sissi voyage «discrètement» escortée d’une suite de plus de 60 personnes (dont deux boulangers viennois avec des sacs de farine hongroise et trois fours ambulants pour les petits pains viennois. Dans les bagages une énorme malle noire intrigue : c’est le lit de fer de l’Impératrice qui ne la quitte jamais..

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Elle a également amené trois de ses chevaux (deux bais et un alezan « Zouave ». Son grand chien Shadow est du voyage… Il la suit comme son ombre et dort à la porte de sa chambre.

IMG_9120.jpgLes bains de mer ont lieu à la plage des Petites Dalles. (une allée couverte en toile protège la souveraine des regards)

IMG_9082.jpgL’équitation n’est pas en reste, et en s’entraînant aux sauts d’obstacles, elle fait avec son cheval « Zouave » une chute très sévère le 11 septembre 1875. Elle reste assez longtemps inanimée et sans mémoire au réveil.

L’Empereur prévenu lui demande d’être plus sage et ajoute « que ferais-je sans toi, le bon ange de ma vie. »

IMG_9069.jpgA Sassetot, nous sommes allés, entr’amis fêter un anniversaire… sur les pas de Sissi…

IMG_9110.jpgL’accueil fort agréable, nous a permis de nous replonger dans la venue de l’illustre hôte. Dans les archives, il est noté que l’Impératrice occupait l’aile droite. Au premier étage, nous avons découvert sa chambre.

IMG_9117.jpgTout au long des salons, des témoignages nous permettent de vivre un peu hors du temps.

IMG_9111.jpgLe repas et l’ambiance très imprégnée de la Souveraine nous ont fait un agréable souvenir qu’il m’est plaisant de me remémorer. Noter que, comme un prince, je suis confortablement installé sur un fauteuil… et très sage !

IMG_9112-2_2.jpgA la semaine prochaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE MANOIR D’ARGOUGES

Série vagabondages restreints – n°2.

Toujours en Normandie, au cœur du Bessin, près des plages du Débarquement, nous avons découvert un authentique et joli manoir.

IMG_1143.jpgLe Manoir d’Argouges, appelé aussi le Manoir à la Fée, d’architecture romane, gothique et renaissance, est un lieu de légende.

IMG_1138.jpgLe jour de notre venue, une sympathique manifestation avait été organisée.

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IMG_1159.jpgDès l’entrée, en apercevant, la porte, j’ai su que j’aurais du mal à l’ouvrir avec une patte, comme j’ai l’habitude à la maison !

IMG_1135.jpgLa légende du manoir d’Argouges se raconte ainsi : un dragon terrorisait les villageois qui vinrent demander secours au seigneur des lieux. Courageux chevalier, il terrassa le monstre, mais celui-ci s’effondra sur le preux chevalier! Il fut sauvé par une belle fée qui le délivra à condition qu’il l’épouse et ne prononce jamais le mot « mort ». Mariage, enfants, tout allait bien pendant de nombreuses années. Mais un jour, impatient, le Seigneur qui attendait sa belle depuis un long moment prononça une phrase avec le mot fatidique ! Aussitôt, dans un cri déchirant, la belle perdit la vie. La fée disparut en laissant une main pour empreinte. Certains soirs de pleine lune, elle réapparaît et on entend un murmure bien triste.

La promenade, près des douves et aux alentours du manoir est un moment champêtre qu’on pourrait prolonger à souhait.

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IMG_1150.jpgNous quittons avec regret ces terres  seigneuriales imprégnées de souvenirs légendaires.

IMG_1155.jpgNous sommes tout près de la côte, alors direction Port en Bessin, sur les traces des fêtes de la coquille !

IMG_1171.jpgJ’ajoute qu’avant le tour sur la plage, les filles se sont régalées de fruits de mer, fraîchement pêchés (ne pas m’oublier : j’aime tester les mets fins !).

IMG_1170.jpgChaque année, en novembre, se déroule la fête à la coquille Saint Jacques. Les images parlent d’elles-mêmes.

IMG_1177.jpgA l’heure du retour, fatigué par le grand air, sans bruit, je me suis endormi.

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A la semaine prochaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ARBRE DE MAI

J’ai découvert les «Arbres de Mai» pour la première fois en Bavière. S’élevant dans les villages, ils sont dressés le 1er mai. Tous plus magnifiquement décorés les uns que les autres, ils diffèrent par leurs personnages ou décorations en rappelant les traditions.

IMG_4407.JPGIls sont pris dans les forêts, ce sont de préférence des bouleaux ou des épicéas, et sont débarrassés de leur écorce jusqu’à la cime. Après décoration, ils sont installés dans un concert de chants accompagnés de danses.

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Symbole du village, de bon voisinage et pour fêter dans la joie, le renouveau du printemps, ils se dressent majestueusement au-dessus des toits.

IMG_0286-1.jpgMa maîtresse en a fabriqué un, spécial confinement. Il est surmonté d’un F comme Flanel, famille, fêtes, flânerie, fantaisie…

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Le confinement vu par les marmottes de Flanel : Première photo : la vie d’avant… Serrées les unes contre les autres !

IMG_1723.JPGPuis le verdict du coronavirus est arrivé, mars 2020, le confinement :

IMG_1727.JPGEt voici les marmottes (après le 11 mai ???) avec les « distanciations sociales »….

IMG_1728.JPGSagement confiné, je vous souhaite une bonne semaine.

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Et pour ceux qui aiment la poésie,  d’Arthur Rimbaud :

Bannières de mai

Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s’enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange.
L’azur et l’onde communient.
Je sors. Si un rayon me blesse
Je succomberai sur la mousse.

Qu’on patiente et qu’on s’ennuie
C’est trop simple. Fi de mes peines.
je veux que l’été dramatique
Me lie à son char de fortunes
Que par toi beaucoup, ô Nature,
– Ah moins seul et moins nul ! – je meure.
Au lieu que les Bergers, c’est drôle,
Meurent à peu près par le monde.

Je veux bien que les saisons m’usent.
A toi, Nature, je me rends ;
Et ma faim et toute ma soif.
Et, s’il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m’illusionne ;
C’est rire aux parents, qu’au soleil,
Mais moi je ne veux rire à rien ;
Et libre soit cette infortune.

Arthur Rimbaud, Derniers vers

– A bientôt –

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Catégories François-René de Chateaubriand, Nature, Printemps

 

 

 

PREMIER MAI

Il sera difficile d’oublier le 1er mai 2020 !

En plein confinement, il paraît urgent de vous destiner un porte-bonheur ! En voici un, comme on en postait dans la première moitié du XXè siècle :

IMG_0891.JPGA tout le monde, j’offre un brin de muguet de mon jardin pour vous souhaiter tout le bonheur possible (et on en a besoin). Cette tradition, dit-on, remonte à la Renaissance.

IMG_1634.JPGComme c’est jour férié, vous pouvez constater, que près des clochettes au parfum enivrant, j’en profite :

IMG_1754.JPGEt pour ceux qui aiment la poésie, voici le poème « Premier mai  » de Victor Hugo :

Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d’autres choses.
Premier mai ! l’amour gai, triste, brûlant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;
L’arbre où j’ai, l’autre automne, écrit une devise,
La redit pour son compte et croit qu’il l’improvise ;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur ;
L’atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine
Des déclarations qu’au Printemps fait la plaine,
Et que l’herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
A chaque pas du jour dans le bleu firmament,
La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise
Envoie au renouveau ses baisers odorants ;
Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
Dont l’haleine s’envole en murmurant : Je t’aime !
Sur le ravin, l’étang, le pré, le sillon même,
Font des taches partout de toutes les couleurs ;
Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs ;
Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laissé leur trace aux pages du buvard !
Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,
Chantent des triolets et des rondeaux aux fées ;
Tout semble confier à l’ombre un doux secret ;
Tout aime, et tout l’avoue à voix basse ; on dirait
Qu’au nord, au sud brûlant, au couchant, à l’aurore,
La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants,
Répètent un quatrain fait par les quatre vents.

(Victor Hugo, Les contemplations)

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