ROME, le VATICAN, la place Saint Pierre

Avant d’avancer sur la célèbre place de l’église Saint-Pierre, ELLE me dit que son hébergement est dans le quartier du PRATI à deux pas de là.

Chaque matin, ELLE  savourait à la fenêtre de sa chambre le lever du soleil…

ELLE me raconte également son émerveillement lorsque Ses yeux ont découvert, pour la première fois le magnifique panorama depuis leur terrasse.

Il lui faut donc peu de temps pour arriver devant le plus petit Etat souverain du monde.

Il lui a fallu être matinale pour profiter du bref moment où le soleil à son lever éclaire d’orange et d’or la façade du Vatican.

La voie d’accès du XVIIe siècle vers la basilique est une réalisation du Bernin. Elle est impressionnante et majestueuse. Les travaux ont duré de 1656 à 1667. Grandiose, cette place se déploie entre deux colonnades en demi-cercle avec un obélisque central.

Cette esplanade d’architecture baroque a été commandée au Bernin en 1656 par le pape Alexandre VII.

Tels deux bras qui accueillent la foule, le Bernin a conçu ses colonnades « pour recevoir maternellement les catholiques ». Elle peut accueillit 300 000 personnes. Des dimensions spectaculaires, 320 mètres de long, 240 mètres de large, plus de 280 colonnes doriques de 17 mètres de haut, 88 pilastres et 140 statues hautes de 3,20 m chacune.

D’un côté le bras de Charlemagne, de l’autre celui de Constantin, délimitent le parvis.

Au centre, l’obélisque du Vatican rapporté d’Ẻgypte par Caligula trône ici depuis 1586 sur ordre du pape Sixte V. (227è pape). Selon la tradition, c’est l’endroit de crucifixion de l’apôtre Pierre.

Sur cette place deux fontaines signées, l’une en 1615 par Maderno au nord, et l’autre par Bernini au Sud (1675)..

Découvrons également une sculpture en bronze de Timothy Schmalz, artiste canadien, inaugurée le 29 septembre 2019 par le Pape François pour la 105è journée mondiale des migrants et réfugiés.

Son nom « Angels Undwares », ‘les anges inconscients’ . De la taille réelle d’une barque et de 140 migrants, elle est inspirée d’un verset de la lettre aux Hébreux « N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges ».

A la semaine prochaine. Prenez soin de vous.

En souvenir de Flanel.

ROME, le sanctuaire des CHATS

Ce mois de février 2023, ELLE m’a laissé aux bons soins de mes nounoucats, pour partir avec ses enfants à ROME. Me quitter ! Avec la pandémie, je me suis habituée à ce qu’ELLE reste toujours avec moi ! ! Bon, pendant son absence, j’ai été sage mais il n’était pas question que quiconque touche au nounours qu’ELLE m’avait confié avant de partir.

A son retour, illico sur ses genoux… j’ai écouté son récit. J’essaierai, au fil des semaines, de vous le rapporter le mieux possible. Pour me faire plaisir je commence par le coin sacré et consacré à Rome aux chats.

Ce site favori des chats est le largo di Torre Argentina.

Le nom « Argentina » vient de la ville d’Argentoratum, ancien nom de Strasbourg dont était originaire Burckardt, maître de cérémonie d’Alexandre VI Borgia.

Des fouilles, au XXe s. ont révélé un complexe archéologique de quatre temples romains remontant à l’époque républicaine. C’est ici que fut assassiné Jules César.

Cet ensemble de « ruines » offre un refuge à de nombreux chats errants de la ville de Rome.

On peut les observer à loisir, mais il y a des règles strictes à respecter. Tous les chats sont stérilisés, vaccinés et nourris par des bénévoles. Ces chats sont déclarés « patrimoine vivant de la ville » par les autorités romaines. Plusieurs colonies félines vivent également autour du Colisée et le long des forums. Plus de 27000 chats errants ont été pris en charge pendant ces dix dernières années. Un exemple à suivre dit-ELLE.

Le « chouchou » du Forum, c’est ce beau matou aux yeux dorés.

A sa première visite à Rome, ELLE avait été subjuguée et éblouie par les places, les palais baroques, les églises et les pins parasols. Vingt ans plus tard, ELLE est toujours fascinée par cette ville aux odeurs de café (très noir).

Votre Louloute vous souhaite une bonne semaine. A vendredi prochain sous le beau ciel bleu de Rome.

En souvenir de Flanel.

PARIS, des églises… (2nde partie)

Suivons-Les cette semaine encore, à Paris, où après un délicieux repas…

… Elles font un tour dans le quartier du Cercle national des Armées de Terre, de Mer et de l’Air…

Cet ensemble place des Augustins est un palais d’inspiration néo-classique et achevé en 1927.

Il abrite, une maison des Officiers, des hôtels, bars, salle de réceptions…

Après Elles traversent le square Marcel Pagnol…

… pour découvrir juste en face, l’église construite dans le quartier de la Petite Pologne :

– Saint Augustin

Datant du Second Empire (fin du 19e siècle), elle s’élève, originale, inspirée d’art roman et byzantin et même renaissance.

C’est une église avec une ossature métallique recouverte de pierres. Elle a été construite par Baltar (1805-1874), l’architecte des Halles de Paris.

C’est dans cette église, aux grandes dimensions, (100 mètres de long) que s’est converti Charles de Foucault  (prêtre en 1901, il célèbrera ici plusieurs messes).

Eut lieu, également à Saint Augustin le mariage d’Edmond Rostand et de Rosemonde Gérard.

Son dôme d’un diamètre de 25 mètres est entouré de tourelles. Le lanternon culmine à 80 mètres, la couleur et la forme ont été décidées par Victor Baltar.

A l’intérieur la nef est bordée d’arcades en plein cintre, avec une voûte en berceau.

Les piliers en fonte dorée sont ornés d’anges….

Le chœur richement décoré…

…accueille  un grand ciborium en fonte dorée qui surplombe l’autel.

Un petit mot sur Saint Augustin :

– Saint Joseph des Carmes

Cette église est le lieu du massacre de 115 prêtres en septembre 1792. C’est un lieu  chargé d’histoire de la coupole jusqu’aux cryptes. La coupole est la première à Paris à être montée sur tambour (avant la Sorbonne), elle est peinte en trompe-l’œil (1644 par Walter Damery).

Leur dernière soirée se termine en beauté, entourées d’amis et d’amies de tous horizons, avec au menu des spécialités argentines : empanadas (un régal) accompagnés d’un bon Malbec !

Ainsi prend fin leur petite vitrée parisienne, Elles se promettent d’y revenir le plus tôt possible. Votre Louloute ajoute préférer qu’ ELLE ne quitte pas notre « cocon ».

En souvenir de Flanel.

A la semaine prochaine.

PARIS… des églises (1ère partie)

Mes voyageuses continuent leur promenade parisienne, tout en pensant à quelques réconforts et douceurs.

On va les suivre, pêle-mêle au hasard de leurs déambulations. Sans LA trahir, il faut noter qu’ELLE n’aime pas le métro, donc visiter Paris = beaucoup de marche à pied… C’est ainsi qu’au gré des rues, Elles poussent les portes des églises.

– Saint Sulpice :

A deux pas de la sortie du musée du Luxembourg, où nous étions la semaine dernière, Elles arrivent à l’église Saint Sulpice. Elle est impressionnante de l’extérieur comme de l’intérieur. (110 m de long, 56 m. de large et 33 de haut), c’est l’une des plus grandes églises de Paris..

Construite au XVIIe sur des fondations du 12e, elle est flanquée de deux tours asymétriques d’architecture baroque.

Dès l’entrée on est accueilli par deux bénitiers géants. Posés sur un socle en marbre sculpté par Jean-Baptiste Pigalle, cette superbe coquille de nacre provient d’un mollusque énorme des Océans Indien et Pacifique. Ce tridacne (mollusque géant) peut peser jusqu’à 250 kg. Ceux de Saint Sulpice ont été offerts par la République de Venise à François 1er.

L’orgue, meuble grandiose et concave, en chêne sculpté, enchâssé dans un monument de pierre est très imposant. Rénové par Cavaillé-Coll, inauguré en 1863, il obtient une qualité de son exceptionnel et cet instrument de 100 jeux devient l’un des trois « cent jeux » européens avec Ulm et Liverpool.

Devant l’église, au centre de la place, une belle fontaine, œuvre de Louis Visconti, posée en 1847. Cette fontaine met à l’honneur quatre grands orateurs célèbres du 17e. (Bossuet, Fénelon, Fléchier et Massillon).

Elle est connue sous le nom de fontaine des Quatre Points Cardinaux.

– Saint Vincent de Paul (chapelle).

Cette chapelle, avec une entrée très modeste, rue de Sèvres, est l’église des Lazaristes, c’est un petit bijou…

Pour honorer leur fondateur, les lazaristes élèvent en 1826 cette chapelle afin de recueillir les reliques de Saint Vincent de Paul.

La chapelle possède une nef principale qui se termine par un chœur sans abside…

… surmonté d’un niveau où se trouve la châsse en argent.

Les vitraux, sobres, contiennent des médaillons représentant la vie de Saint Vincent de Paul.

L’orgue est du facteur d’orgue Cavaillé-Coll.

Votre Louloute ajoute, que quelquefois, dans leurs longues marches, Elles hèlent un taxi…

Prenez bien soin de vous, à la semaine prochaine pour la suite…

En souvenir de Flanel.

PARIS, le LUXEMBOURG (expositions)

Cette semaine nous retrouvons les deux amies au musée du Luxembourg. Ce musée fut le premier musée de l’Histoire de France ouvert au public en 1750. Il fut aussi le premier musée d’art moderne à partir de 1818.

Il abrite des expositions temporaires. Celle du moment « Miroir du monde » réunit une centaine d’oeuvres du XVIe et XVIIe réunies par les Puissants Princes électeurs de Saxe.

Elles ont eu l’occasion d’admirer « l’art de l’Empire Ottoman du cabinet turc de Dresde ». Le cabinet turc de Dresde (la Florence de l’Elbe) renferme l’une des plus importantes collection d’art ottoman au monde (en dehors de la Turquie). En Saxe, sous Auguste Le Fort (1697-1733) et dans toute l’Europe se répand un phénomène de ‘mode turque’.

Récipient pour boire éléphant avec tour de guerre, Urban Wolff, Nuremberg 1593-1598.

   Feu d’artifice après un très grand évènement. Peggy Buth 2006

Paroi latérale d’une tente. Empire ottoman, fin du XVIIe.

A l’Orangerie se tenait une autre exposition.

Un extrait des cimaises :

La même de plus près…

On se quitte ainsi avec des fleurs… Votre Louloute vous souhaite une bonne semaine.

En souvenir de Flanel.

PARIS, jardins du LUXEMBOURG

Paris, ville des arts, de la mode, de l’amour, des musées, de la gastronomie, des boulevards, des monuments et des parcs voit arriver mes voyageuses au jardin du Luxembourg. On remonte ici au XIIIè siècle où c’était le jardin d’un monastère.

Le palais du Luxembourg bâti à partir de 1615 au bord du jardin est l’ancienne résidence de Marie de Médicis. Il est d’inspiration florentine. C’est maintenant le siège du Sénat.

Après la Révolution française, le palais est devenu une prison. Il a également servi de quartier général aux Allemands pendant la guerre avec l’installation de blockhaus dans les jardins. Ils déposeront les armes devant le Palais le 25 août 1944 lorsque la 2è division blindée force les grilles.

Son tracé actuel (un peu plus de 20 hectares) date des travaux d’urbanisme du baron Haussmann.

Statues, sculptures nombreuses et chaises en métal invitent au repos après une bonne marche dans Paris.

Plantes, arbres, et même un petit rat accueillent Mes visiteuses.

Le bassin principal, situé en face du Palais, est le point d’eau idéal pour les modèles réduits.

Dans ce parc, on retrouve des jardins à la française et des parties à l’anglaise.

Les allées invitent à la promenade et à la flânerie. Sont répertoriées 106 statues…

Un métier aujourd’hui disparu, chaisières, elles percevaient le prix pour avoir le droit de s’asseoir sur une chaise du Luxembourg. Avant la 1ère guerre mondiale, le prix était de 20 sous. Les fauteuils (avec accoudoirs) étaient plus chers. Elles sont devenues gratuites dans les années 1970. Les chaises vertes ont été créées spécialement pour le Luxembourg par les Ateliers de Paris.

Dès le 19è siècle est apparu l’idée des chaises au Luco. En 1843, le Sénat installe 1500 chaises.

Maintenant la chaise Luxembourg se décline en plusieurs couleurs, séduit et voyage… (des jardins Majorelle à Marrakech au Zoo d’Amsterdam, de l’université de Harvard au Brooklyn Bridge park à New-York…).

Votre Louloute (dans son jardin) vous souhaite une bonne semaine.

En souvenir de Flanel.

Épisode neigeux vu par Louloute

Au grand dam de ma Dame de compagnie, la Normandie ne voit pas souvent la neige. Ce qu’ELLE aime c’est une neige en flocons abondants, appliquée, obstinée, qui chute en moelleux et qui crisse sous les pas. Votre Louloute, quant à elle, pense que les quelques millimètres de ce mois de janvier 2023 sont amplement suffisants pour ses patinettes.

Certes, je m’exerce à quelques pas de danse…(voire glissade…)

… je fais également une visite rapide du jardin.

Je remarque que les petits oiseaux sont moins réactifs, et je l’avoue, ça me divertit…

En revanche, je n’aime pas le contact du froid humide sur mes pattes…

Pour conclure ce moment ouatiné, je préfère le cocooning de la maison.

Celle qui ne craint pas ce manteau blanc, c’est Minouchette.

Elle vit dans nos dépendances, pour elle, la liberté c’est sacré. Néanmoins elle aime les pâtées et les caresses qu’ELLE lui prodigue depuis maintenant 9 ans… (je suis jalouse).

J’ai feuilleté SES albums-photos, en 2018 (je n’étais pas encore avec là et Flanel vivait avec ELLE ), la neige était tombée en abondance,  voyons les souvenirs…

– Dans notre jardin :

– Dans la campagne :

– Dans un parc :

A la semaine prochaine. Nous retournerons à Paris. D’ici là, prenez bien soin de vous.

En souvenir de Flanel (qui appréciait très modestement le givre et la neige…)

PARIS, la TOUR EIFFEL

Quand Elles ont quitté, les Invalides, la Tour Eiffel leur faisait un clin d’œil.

Alors le lendemain, Elles sont allées faire un tour du côté de la dame de fer.

La Tour Eiffel a détrôné la Coupole des Invalides qui était avant sa construction l’édifice le plus haut de Paris. Image touristique par excellence, construction célèbre dans le monde entier, la Tour date de l’exposition universelle de 1889.

La première exposition universelle avait eu lieu en 1851, elles avaient pour but de montrer les meilleures réalisations technologiques, scientifiques et industrielles les plus modernes. Paris se devait d’être très ambitieux. Des ingénieurs de Eiffel et Compagnie proposèrent cette construction métallique de 300 mètres de haut (mille pieds).

Gustave Eiffel demandait cette construction avec une base carrée de 125 m de côté sur le Champ de » Mars.

S’en suit une pétition où artistes et architectes signent contre ce projet qui devait faire perdre à Paris sa dignité ! La France s’américanisait ! Mais à l’achèvement de sa construction on reconnut que c’était un chef-d’œuvre d’invention technique, qu’elle était élégante, et les signataires de la pétition avouèrent regretté de l’avoir signée.

Des pamphlétaires renchérirent en la traitant de ‘lampadaire véritablement tragique’, de ‘squelette de beffroi’… ‘suppositoire criblé de trous’ … squelette disgracieux et géant…

Eiffel avait répondu « pour ma part la Tour aura sa beauté propre […] je prétends que les courbes des quatre arêtes du monument, tel que le calcul les a fournies donneront une grande impression de force et de beauté… ». »

Gustave Eiffel (1832-1923) était un visionnaire. Ingénieur, constructeur, homme d’affaires, il sait s’adapter et participe à des chantiers colossaux. Il avait son bureau au 3è étage et recevait là nombre de personnalités.

La Tour en quelques chiffres, choisi parmi plus de 100 projets, c’est 18000 pièces métalliques – 2500000 rivets – 7300 tonnes de fer. Démarrage du chantier : 26 janvier 1887. Merveille de précision, elle est construite en un temps record pour l’époque, en 2 ans, 2 mois et 5jours, avait nécessité 60 tonnes de peinture rouge Venise. Elégante et souple face au vent, son oscillation la plus élevée fut de 13 cm lors de la tempête de 1999.

Les différentes photos d’archives proviennent d’une exposition sur Eiffel à la Villa du temps retrouvé à Cabourg.

Pendant que je suis sage dans ma panière…

… ces dames continuent leurs marches et leurs visites à travers Paris, Elles n’oublient pas quelques achats…

… Elles s’autorisent également des petites pauses sucrées.

En souvenir de Flanel.

Bonne semaine …. 🐈 🇫🇷 🐈 🇫🇷 🐈 🇫🇷 🐈 🇫🇷

PARIS, les INVALIDES

Quelquefois ces dames (ELLE et son amie) vont à la Capitale. Là, ma  nounoucat entre en service. Rendez-vous était donné avec des amis au Lutetia,. ELLE y rêvait depuis longtemps d’un goûter gourmand.

Au cœur du quartier de Saint Germain des Prés, le Lutetia (du nom de la ville Lutèce)  a été créé pour les clients aisés du Bon Marché.

Les fondateurs, les époux Boucicaut, sont également propriétaires du célèbre magasin de la rive gauche.

Petit bijou architectural entre l’Art nouveau et l’Art Déco, il a vu défiler des personnages illustres, Hemingway, Saint-Exupéry, Joséphine Baker, Picasso, Matisse, André Gide… (certains y vivaient à l’année).

Le Lutetia a été occupé par l’Abwehr (service de renseignement allemand) pendant la Guerre et a accueilli, à la demande du Général de Gaulle, des déportés à la Libération.

Après cet agréable moment, direction Les Invalides.

Louis XIV, belliqueux, se sentait une dette envers beaucoup de ses anciens soldats invalides et miséreux. De 1671 à 1676, il fit donc construire l’Hôtel des Invalides qui pouvait recevoir environ 4000 soldats (ils devaient prouver 10 années de service).

L’église militaire, dédiée au Roi Louis IX (Saint Louis) ouverte en 1677 était l’église des soldats. Les étendards et drapeaux, témoins d’une tradition séculaire, sont des trophées de guerre.

Le buffet d’orgues (1679-1687) a été réalisé par le menuisier ordinaire des Bâtiments du Roi. C’est ici qu’eut lieu, en 1837, la première exécution de la Grande messe des morts (le Requiem) d’Hector Berlioz (1803-1869). 

Louis XIV décrète également, sur le même site, pour la gloire et le rayonnement, l’édification de l’église royale (de 1676 à 1706).

Le Dôme, orné de dorures rappelant le Roi Soleil, porte un lanternon surmonté d’une flèche fleurdelisée avec une croix au sommet. Le tout culmine à plus de 100 mètres. Il a été redoré en 1989 avec 12 kg d’or.

Rois et soldats devaient pouvoir assister aux mêmes messes. C’est la mission qui avait été confiée à l’architecte Jules Hardouin-Mansart. Le Roi entre par la riche entrée du Dôme avec colonnes et frontispice…

… les soldats passent par la porte donnant sur la cour d’honneur.

La dualité est renforcée en 1873 par la pose d’une verrière entre les deux autels des édifices.

L’autel côté royal dessiné par Louis Visconti (1842) est en marbre et bronze, il s’inspire du baldaquin du Bernin de St Pierre de Rome.

Côté soldats, l’autel, sobre, arbore les initiales de Saint Louis.

Napoléon 1er (1769-1821) fit des Invalides un monument national en inhumant ici les plus grands généraux français. Il déclare le bâtiment « panthéon des gloires militaires ». Jusqu’au XXe siècle, généraux et maréchaux trouvent ici leur place. Le Dôme abrite entr’autres, le mausolée de Vauban, les sépultures de Napoléon II dit l’Aiglon, de Joseph et Jérôme Bonaparte ainsi que d’illustres maréchaux, Foch, Lyautey…

Dans son testament, Napoléon avait écrit qu’il voulait que ses cendres reposent sur les rives de la Seine, au milieu du peuple français qu’il avait tant aimé.

Vingt ans après sa mort le Parlement exécute sa dernière volonté. Napoléon enterré à Sainte Hélène (en mai 1821) rejoint Paris (en 1840) et en avril 1861, le tombeau impérial est (enfin) déposé sous la coupole.

Ce tombeau de quartzite rappelant le porphyre rouge d’Egypte est placé sur un socle en granit vert des Vosges.

Ce sarcophage renferme cinq cercueils (fer-blanc, acajou, plomb (2) et ébène). Emboîtés les uns dans les autres ils entourent le corps de Napoléon 1er. Tout autour du tombeau veillent 12 statues monumentales de femmes ailées représentant les Victoires.

Pendant la 2nde guerre mondiale, les services de l’Etat-Major Allemand s’installent à l’Hôtel des Invalides.

Ma Dame de compagnie dit que ce billet est un peu long, mais il retrace une journée qu’ELLE a beaucoup aimé. (Pour les Invalides, toutes les deux nous faisons un clin d’œil à notre fidèle abonné Californien).

Votre Louloute vous souhaite une bonne semaine,

En souvenir de Flanel.

Le HARAS du PIN, le domaine.

Après les avoir accompagnées au Noël du Haras du Pin, voici la visite du domaine qu’Elles avaient faite à l’automne.

Un peu d’histoire, ce beau haras désiré par Louis XIV, édifié sous Louis XV, verra Napoléon lui donner des lettres de noblesse après la Révolution. L’élaboration de ce joyau du patrimoine normand a commencé en 1715 sur environ 600 hectares.

Ce haras royal répondait à un besoin : produire des chevaux performants pour les transports, le travail agricole et la cavalerie militaire à Versailles.

A la veille de la Révolution, le Haras du Roi comptait presque 200 étalons, plus les poulains et pouliches. L’Assemblée constituante décréta en janvier 1790 la vente des étalons du Pin. Après bien des péripéties du cours de l’Histoire, le 4 juillet 1806 un décret impérial rétablit le Haras. Recommençait un rayonnement digne de son renom pendant un siècle.

Découvrons les écuries, de briques rouges, elles forment un fer à cheval devant le château, (les premières datent de 1715), elles sont de style ‘école de Versailles’.

Les véhicules hippomobiles sont peints aux couleurs des haras nationaux, bleu marine et rouge avec un H sur les portes.

La sellerie, le manège…

Le domaine s’étend, aujourd’hui, sur plus de 1000 hectares, et dans les prés, pour SON plaisir les chevaux qu’ELLE aime caresser.

Les chevaux du Haras comprennent les percherons (chevaux de trait issus du Perche) et des chevaux de sang avec plusieurs races très connues, (ses préférés, les lipizzans, étaient absents des écuries).

Pour le plaisir des souvenirs, photos d’archives avec la percheronne (primée) et son poulain dans la ferme de ses parents.

Le château, en calcaire gris et recouvert d’ardoises, se compose de trois corps de logis rythmés par de hautes fenêtres.

Les terrasses du château sont dans la tradition jardins à la française et permettent un large regard sur le domaine.

La cour nommée « cour Colbert » est fermée par un beau portail en fer forgé.

Le Haras sera occupé par les Prussiens en 1871 et par les Allemands en 1940.

Pendant leur promenade, elles ont croisé de beaux champignons (ELLE ignore leurs noms)…

Quand Elles sont rentrées, j’étais heureuse de la retrouver et j’ai écouté très attentivement toute cette belle histoire de chevaux.

En souvenir de Flanel.

A la semaine prochaine.