Pour mes 7 ans (j’en suis tout fier) nous avons fait un voyage à Bordeaux (Burdigala).
C’est avec plaisir que je vous emmène découvrir mes différentes balades dans cette jolie ville dont nous partageons l’avis avec Stendhal :
Bien installés dans un hôtel central qui se reflétait dans la construction moderne qui nous faisait face, nous avons pu, à notre rythme, sillonner les rues dont tous les détours nous ont charmés.
Sur notre chemin, en premier, nous avons découvert l’église Notre-Dame.
C’est une église de style baroque du XVIIe siècle. Elle fut dédiée à saint Dominique. Sa façade réunit colonnes et pilastres dans un mouvement ascensionnel. Son architecte s’est inspiré de l’église du Gésu à Rome.
Le bas-relief, au-dessus de la porte centrale, représente la Vierge Marie offrant un chapelet à saint Dominique.
Le maître-autel en marbre blanc et le tabernacle furent réalisés en 1751.
La tribune d’orgue est considérée comme un chef-d’œuvre de stéréotomie (science de la taille de la pierre) qui témoigne du savoir-faire des tailleurs de pierre bordelais.
L’orgue est un « meuble » en chêne et noyer, orné de statues.
Après cette visite, nos pas nous ont conduits place du Théâtre avec une petite pause gourmande au Quatrième Mur.
Tout en continuant de cheminer nous sommes arrivés place des Quinconces. Nous découvrons là le monument aux Girondins. Cette colonne a été élevée entre 1894 et 1902 à la mémoire des députés Girondins victimes de la Terreur. La colonne est surmontée de l’ange de la liberté.
De part et d’autre de la colonne se situent deux scènes qui constituent la fontaine des Girondins. Elle est composée de 34 sculptures de personnages et d’animaux.
Une scène est vouée au triomphe de la République et l’autre au triomphe de la Concorde. Le cheval est particulièrement présent : 4 pour le triomphe de la République et 4 pour le triomphe de la Concorde, ce ne sont pas de chevaux ordinaires mais de chevaux marins. Au premier regard ce sont les sabots à griffes ou palmés qui attirent notre attention, puis après on découvre leurs différentes particularités. Cet ensemble nous offre matière à belles photos.
Mes patinettes sont fatiguées, nous rentrons, et après une bonne nuit, frais et dispos, nous repartons vers les lieux charmeurs de Bordeaux.
Avec plaisir nous découvrons « la Grosse Cloche », ou la porte Saint-Eloi (hauteur 41 m). C’est l’ancien Beffroi de l’hôtel de ville et elle est imbriquée dans les constructions voisines, notamment avec l’église Saint-Eloi.
Armande-Louise, c’est le nom de baptême de la Grosse Cloche. Elle sonne 6 fois par an pour de grandes occasions et le 1er dimanche de chaque mois à midi (depuis juillet 2016).
« Mes coups marquent le temps, ma voix appelle aux armes, (…) j’ai des chants pour tous les bonheurs, pour tous les morts j’ai des larmes » (inscription gravée en latin sur la face intérieure de la Grosse Cloche, fondue en 1775 et pesant 7 750 kg !)
Une plaque rappelle et traduit cette inscription latine :
Traversant plusieurs quartiers typiques, nous arrivons à l’église Saint-Michel, sa flèche est impressionnante. Elle culmine à 114 mètres, c’est le monument le plus haut de tout le sud-ouest. Elle possède un carillon de 22 cloches qui sonne tous les quarts d’heure.
Malheureusement cette église était fermée, nous n’avons pas pu faire nos rituelles photos, alors on a musardé et marchandé sur la place très bigarrée qui rassemble de multiples déballages et antiquaires.
Chemin faisant, nous sommes arrivés sur les quais de la Garonne, en passant devant la porte Cailhau, d’une hauteur de 35 mètres, c’était une porte défensive. Elle fut érigée à la fin du XVe siècle.
Tout en continuant notre promenade, on admire le « Pont de pierre »
On ne pourra pas s’abstenir d’y revenir pour l’admirer à la nuit tombée.
Le pont de pierre a 17 arches, comme le nombre de lettres du nom de son commanditaire : N-A-P-O-L-E-O-N B-O-N-A-P-A-R-T-E .
Nous voilà quelques pas plus loin vers « le joujou touristique » de la ville : le miroir d’eau.
Quel bonheur, le ciel bleu de cette fin septembre est un vrai régal et, comme des enfants, on profite des fins jets d’eau qui nous diffusent un moment d’insouciance.
Notre promenade se passe sous les meilleurs auspices et, place de la Bourse, on en profite pour se restaurer au « Gabriel ». Sa qualité de table remarquable participe au voyage de nos papilles !
Nous amorçons le retour vers l’hôtel en passant devant les beaux immeubles où nous admirons les mascarons bordelais (de l’italien mascherone : masque). Les artisans, pour leur plaisir, créaient ces personnages pour la plupart souriants.
Enfin arrive l’heure d’un gros dodo, c’est fatiguant, pour un matou, tous ces détours !
… À très bientôt pour découvrir la fin de notre séjour…