L’ITALIE

Un matin du mois de mai suivant, j’ai retrouvé mes marques dans la voiture et nous avons repris notre ‘bâton de pèlerin’.

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Peu d’escales sur le parcours, notre but était l’Italie avec un programme chargé et minutieusement préparé.
Pas de thème cette fois-ci, quelques références seulement, mais du bonheur pour les yeux à chaque étape.
Après avoir traversé le Tunnel du Mont Blanc nous avons mis le cap sur Milan.
C’était la première fois que je découvrais El Duomo et je dois dire que son image au soleil couchant est restée gravée dans ma mémoire. Tout en dentelle de pierres, légèrement teintée de rose, la troisième plus grande église au monde est majestueuse. Je suis ébloui par sa forêt de flèches, ses statues et son marbre. Le lendemain, à midi, sa façade est d’une blancheur éblouissante. Sa splendeur varie selon les heures du jour.

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Les jours suivants nous avons déambulé dans Milan et en particulier dans la chic Galleria Vittorio Emmanuele II, c’est le cœur et l’âme de Milan. J’ai vu aussi la Scala ! Mais je n’ai pas pu pénétrer à l’intérieur de ce beau théâtre lyrique qui était fermé.
Après quelques nuits passées à l’Hôtel Una Casani où l’épaisseur du matelas m’a subjugué et m’a incité à faire des pirouettes et des cabrioles acrobatiques, nous avons sillonné la Lombardie vers le lac de Côme. .
A Como, nous avions un joli logis, gai, spacieux, ensoleillé avec un grand jardin où il fait bon se reposer au retour de nos promenades.

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Nous avons visité la ville en commençant par le Duomo e Broletto. Ah ces églises italiennes, même si j’y joue le clandestin je me régale ! Leur baroque me plait, elles ne sont que grandeur ou/et exubérance
Une croisière sur le lac s’imposait. Nous l’avons faite. Ce fut une belle journée avec profusion de photos. Sur les rivages nous apercevions les villes, les villages et les villas, toutes plus belles les unes que les autres dans une succession de poésie.

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Les jours suivants nous avons visité ces « petits bijoux » en détails en faisant le tour du lac, cette fois, en voiture.
A Tremezzo ce fut la découverte de la belle Villa Carlotta et de ses jardins. Un vrai bonheur pour les yeux et les narines. Flâner dans les allées nous permet de découvrir des tonnelles d’agrumes, des pergolas d’oranges, des myrrhes en cascade, des azalées gigantesques, c’est le dépaysement total avec des parfums puissants.

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web-IMG_7852-1.jpgUn autre jour, nous sommes partis à Bellagio. Le repas fut un moment privilégié et magique. Le grand hôtel-villa Serbelloni est idéalement placé à la pointe de Bellagio au bord du lac avec vue sur les montagnes encore enneigées à moyenne altitude.

web-IMG_7898-1.jpgPuis ce fut l’excursion au lac Majeur, romantique et enchanteur enchâssé dans les montagnes.

web-IMG_7963-1.jpgLà,  je marmotte dans mes vibrisses, (traduire je marmonne dans mes moustaches) eh oui, on vient de m’annoncer que je ne suis pas prévu dans l’excursion ! Heureusement que je vais visionner les films, pour ma curiosité et pour vous raconter !
En rentrant, les filles sont enthousiasmées. Elles ont commencé par l’Ile des Pêcheurs. Après avoir arpenté les ruelles typiques avec les façades des maisons très colorées, elles ont mangé au Verbano, face à Isola Bella. Il y eut le moment délicieux d’un menu tout au poisson et d’un tiramisu très conséquent. Depuis 1895, le Verbano a récolté de nombreux témoignages, elles ont reconnu diverses signatures et en particulier celle de Marguerite Yourcenar et Mussolini !

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Un petit moment de bateau et les voilà sur Isola Bella. Elles ont été émerveillées par la splendeur du Palazzo Borroméo et par ses jardins étagés sur une dizaine de terrasses. Des fleurs exotiques extraordinaires aux fragrances ensoleillées. Des roses à profusion, des parfums suaves sur fond de ciel bleu intense ! Isola Bella porte bien son nom. Elle est belle et enchanteresse.

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web-IMG_8023-1.jpgUne halte  à Stresa (c’est un peu le Deauville italien), juste le temps que les filles fassent leur « pretty women » dans les ruelles anciennes. Elles ont rapporté quelques produits de beauté et en particulier l’Acqua Di Stresa.

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Nous sommes restés encore quelques jours à Côme, le temps d’approfondir diverses visites et musées et nous avons cheminé vers Padoue et Venise en traversant des paysages harmonieux.
A Padoue j’ai bien profité de Saint Antoine et de sa basilique.

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web-Photo 122-1.jpgEt puis il y eut Venise. Unique.

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Alors là, Venise c’est quelque chose, surtout pour un matou qui n’aime pas l’eau. Il a d’abord fallu que je m’habitue au Vaporetto !
Je ne parle pas du léger balancement des gondoles qui s’accentue dangereusement quand on amorce le grand canal. !
C’est donc d’une patte un peu chaloupée (je n’ose pas dire gondolée) que j’écris les lignes suivantes.  Heureusement le gondolier était un chanteur charmeur, il nous a fait oublier les petits détails marins ! Je suis passé sous le pont du Rialto, et aussi sous le Pont des Soupirs, ce sont les deux plus célèbres qui me restent en mémoire car des ponts on a franchi, dessus,  dessous…

Il doit y avoir plus de 400  ponts à Venise. Soyons modestes, je ne les ai pas tous faits !
Un moment précieux est ancré dans ma mémoire c’est la découverte de la Basilique Saint Marc soleil couchant. Les pierres sont mordorées et la façade métissée de traditions occidentales et orientales force l’admiration.

Je savoure aussi cet autre instant attaché à la place Saint Marc : la halte au Caffé Florian (c’est le plus ancien de Venise –1720-), le plus célèbre et le plus luxueux. Les dégustations sont accompagnées d’un orchestre de chambre qui invite les gens à danser sur la célébrissime place.

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Un jour je suis sagement resté dans un palazzo au bord du grand canal, pendant que ma maîtresse et son amie sont allées visiter les îles. Murano (c’est l’île des verriers), Burano (c’est l’Ile de la Dentelle et des maisons colorées) et Torcello (pour faire un pèlerinage sur les pas de Tolkien. Eh oui, le célèbre auteur du Seigneur des Anneaux était à Venise en 1955, ville qu’il admire beaucoup, accompagné de sa fille Priscilla, il est allé jusqu’à Torcello.
Comme un proche de ma maîtresse est un spécialiste de Tolkien, elles avaient les références indispensables pour mener à bien cette promenade.
Pendant leur escapade dans les îles elles m’ont donc laissé seul dans la chambre, et je dois confesser que l’idée m’est venue pendant cette journée de solitude de grimper à pic sur les murs tendus de tissus. En effet, ce bel effet moiré m’appelait irrésistiblement. Je dois une fière chandelle à mon self-contrôle, sinon, j’imagine bien les traces de mes belles griffes sur ce beau tissu bien tendu ! C’eut été un chat-crilège ! Comme je cultive la paresse, je me suis sagement assis devant la fenêtre et j’ai regardé défiler gondoles et vaporetti. C’est un ballet incessant, coloré, animé. C’est la vie à Venise, j’y ai rêvé, encore rêvé, si bel et si bien que je me suis endormi dans cette vaste et élégante chambre vénitienne.

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Après un petit tour en vaporetto, cette fois je suis aguerri, nous regagnons notre voiture. On traverse la Vénitie, l’Emilie-Romagne, une partie de la Toscane, pour arriver à Florence.
Firenze !
Je suis arrivé à Florence, enchanté par les paysages de la Toscane !
Ne pas oublier, je miaule l’italien couramment, donc, comme ailleurs, rien à Florence ne m’a échappé. L’arrivée à notre hôtel situé au bord de l’Arno, à deux pas du Ponte Vecchio s’est très bien passée. De là nous avons pu admirer cette ville hors du monde et hors du temps. Je m’étais préparé culturellement et intellectuellement à en prendre plein les mirettes pour ne pas passer à côté de l’essentiel. Pari réussi, c’est la ville d’art par excellence. Avant de visiter les musées et les églises, nous avons flâné dans les rues du quartier historique. Là, nous avons découvert le Duomo le plus célèbre de Toscane, le baptistère et la Cathédrale Santa Maria Del Fiore (Sainte Marie des Fleurs).

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web-Photo 210-1.jpgUn peu plus loin, la Basilique Santa Croce nous a permis de découvrir, entre autres, les tombeaux de Michel-Ange, Galilée, Rossini et l’imposant cénotaphe à la mémoire de Dante.
Florence c’est un bijou, un hymne à la Renaissance, avec des noms prestigieux, Botticelli, Michel-Ange, Donatello. Un moment de bonheur avec des clichés à tout va !

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Les filles ont fait la rituelle promenade le long de l’Arno vers le Ponte Vecchio et sa traversée. Ma maîtresse n’a pas résisté à l’appel des belles échoppes !
Puis elles ont cheminé vers la place Michelangelo, la montée est un peu fatigante, mais le panorama en vaut la peine !
C’est la carte postale par excellence avec El Duomo au centre ! Les filles en ramèneront de bien belles photos !

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web-Photo 280-1.jpgA l’hôtel où nous restions, la cuisine était excellente et italienne. J’ai vu mes deux accompagnatrices se régaler, en particulier d’une mémorable côte de bœuf, arrosée d’un Pépoli digne d’un grand cru.

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Le dernier jour, complètement sous le charme de Florence, nous avons fini en beauté en faisant une longue promenade en calèche.
Et puis il nous a fallu quitter cette ville, avec regret, le cœur déchiré, mais notre périple continue et nous rejoignons la côte ligurienne et plus particulièrement Pise.

En arrivant à Pise, je crois que je suis malade, est-ce trop de kilomètres, trop de souvenirs, je ne vois plus correctement ! Pire je vois de travers, la preuve, j’aperçois une Tour penchée. Je suis inquiet !
En fait j’apprends qu’elle s’appelle la Torre pendente  et qu’elle penche depuis le 13ème siècle !
En fait je vais bien !
Puisque c’est normal et que c’est même cette particularité que les filles sont venues voir, je profite du panorama.

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Le soleil est éclatant et l’ensemble m’éblouit dans les deux sens du terme. Ici tout est blanc, le Duomo, le Baptistère et la Tour penchée. Tout ça sur un campo der Miracoli (champ des miracles) bien vert.

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La fin du voyage est presque là, nous avons repris la route vers le Val d’Aoste et nous sommes rentrés chez nous.

Vienne, sur les pas de Sissi

Nous reprenons la route, nous arrêtons au bord des lacs en quittant Bad Ischl, c’est l’école buissonnière dans la campagne autrichienne. Puis vient la longue ligne droite vers Wien. Là, je peux me régaler du paysage, je suis sur la plage arrière, fier, le poil soyeux, le regard attentif. Je vois défiler l’Autriche sous mes yeux enthousiastes. J’adore l’autoroute, pas de secousses, pas d’arrêts, ce sont mes moments préférés.

L’arrivée à Wien se passe très bien. Le chauffeur (l’amie) et le co-pilote (ma maîtresse) sont rôdées. Elles ont fait des dizaines de voyages ensemble. Alors elles trouvent sans problème notre point de chute à Wien qui s’appelle l’Hôtel Schönbrunn ; normal quand on est sur les pas de l’Impératrice ! Là, elles ont réservé un appartement où je peux utiliser à ma guise canapés et lits confortables. J’ai vue sur un beau jardin fleuri et bien entretenu. Pendant que je garde le logis et que je surveille les merles énervés dans le jardin, elles partent à l’aventure en métro ou à pied car la voiture est bien rangée au sous-sol de l’hôtel. Elles sont contentes de leur résidence, moi aussi.
Maintenant je vais vous faire visiter la belle ville de Wien, capitale de l’Autriche ; y flâner est un vrai régal !
Les promenades m’ont surtout emmené dans le centre historique de Vienne
La première visite fut Karlskirche (l’église Saint Charles). Grandeur impériale, remplie d’œuvres d’art et de fresques magnifiques conçues par des artistes de renom.
Pendant quelques jours, je fus donc un chat viennois enthousiasmé par mes promenades ou par les récits de ma maîtresse.
Le voyage préparé avec soin, les visites du thème furent respectées et on commença par l’imposant château de Schönbrunn (on pourrait dire le Versailles viennois). La promenade dans le parc nous emmena jusqu’à la Gloriette où les filles ont dégusté un « café Marie-Thérèse ».

Autre moment de plaisir et de dégustation : la fabrication en direct de l’apfelstrudel servi tiède dans le fournil du Café Residenz.

Plaisir digne d’un empereur, un repas de gala suivi d’un beau concert V.I.P. dans l’Orangerie du château eut lieu le soir.
Bien installé dans mon sac de voyage, souverain, le nez en l’air et les yeux émerveillés, je fis avec elles un tour en calèche. J’ai découvert ainsi la Hofburg, l’église Saint Augustin, l’église Saint Etienne, le château du Belvédère avec la contemplation du célèbre tableau de Klimt « le baiser », le café Central au charme légéndaire.

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Le soir, sagement pelotonné près de ma maîtresse, je m’endormais en songeant à Sissi si belle sur le tableau de Winterhaler, à la chambre, quasi austère de l’Empereur François-Jospeh et à tous les ors du château de la Hofburg.
Nous avons visité aussi l’église Saint Michaël, où a été tournée la scène du mariage dans le film « Sissi Impératrice » avec Romy Schneider. L’Impératrice et l’Empereur, eux, s’étaient mariés à l’église des Augustins.

Moment de recueillement, notre visite à la Crypte des Capucins. Il y a là la plupart des tombeaux des Habsbourg, mais ceux que nous souhaitions vraiment voir étaient ceux de Sissi, de François-Joseph (1830-1916) et de leur fils Rodolphe (1858-1889). Les trois tombeaux sont dans une même pièce, celui de l’Impératrice est toujours, de nos jours, fleuri par des anonymes.


Il y eut aussi les haltes gastronomiques, elles n’avaient pas oublié le plaisir de leurs palais ! Elles voulaient absolument goûter la sachertorte (prononcer zareure-torteu), ce gâteau au chocolat, spécialité de renommée mondiale ne les a pas déçues, bien au contraire car elles y sont retournées le lendemain pour la même cause ! Un autre jour, elles ont dégusté l’annatorte, la spécialité de chez Demel (c’est la petite sœur de la sachertorte !)


Après un tour de grande roue au Prater, notre adieu à Wien s’est fait au café Central sous les portraits de leurs majestés et en musique. Le plaisir de déguster un café « viennois » accompagné de « viennoiseries » est tout un symbole pour les Viennois et nous avons participé à ce rite avec beaucoup de plaisir.
Nous avons quitté Wien avec un petit pincement au cœur, après un adieu à ces lieux chargés d’histoire, il nous restait le petit détour par Mayerling, sur le lieu de la mort de Rodolphe, ce qui fut fait avant de prendre le chemin du retour.
A ma place préférée j’ai re-vu défiler l’Autriche dans le sens inverse avec une halte au Tyrol.

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Cette première étape du retour se faisait tout près d’Innsbruck dans un hôtel tyrolien à souhait. Là je peux dire que j’ai apprécié l’épaisseur et le moelleux de la couette.
Puisque, pour un moment j’étais un chat tyrolien, je me suis essayé au yodl, je me demande si le résultat était concluant, car ma maîtresse m’a demandé « pourquoi tant de miaou »? Vexé j’ai fait pattes en rond et je me suis endormi.
Le lendemain, frais comme un gardon, prêt à avaler les kilomètres, je suis reparti avec mes deux ‘chouchoutes’. Toujours avec le soleil, ce voyage placé sous le signe du ciel bleu et du très beau temps, fut un séjour bien agréable. La traversée de la Suisse s’est bien déroulée avec juste un arrêt au lac de Wallensee. Déjà la beauté des paysages était autre et quand j’ai vu les Alpes françaises, j’ai su que nous n’étions pas loin de Megève, notre halte savoyarde.

En traversant la Suisse

En fin de journée, nous sommes donc arrivés au Cœur de Megève et quelle ne fut pas notre surprise : il neigeait ! J’adore regarder la neige voltiger ! Bien au chaud derrière la baie du balcon, à l’hôtel, j’ai pu admirer le paysage qui se saupoudrait de blanc, suivre des yeux les flocons qui virevoltaient et nous préparaient un décor féerique. La chambre, feutrée et douillette à souhait, fut un havre de paix que j’ai savouré pleinement, chaudement pelotonné sur la fourrure du couvre-lit. Pendant ce temps-là les filles dégustaient raclette et vin de Savoie.

Le lendemain le soleil était revenu, nous en avons profité pour faire une balade aux Monts d’Arbois. Paysages enneigés, soleil, belles photos, tout le monde était ravi !
Puis je suis revenu avec ma maîtresse dans ma Normandie natale.
J’y ai retrouvé l’odeur douce et rassurante de mon jardin et plus particulièrement le parfum des pommiers en fleurs.
Je me suis installé sur –mon- canapé et j’ai jeté un œil distrait sur le journal qu’elle lisait, quelle ne fut pas ma surprise de voir en gros titre « L’Allemagne et l’Autriche sont sous des trombes d’eau »… Alors les beaux endroits de Bad Ischl que nous avions découverts au début de notre voyage étaient inondés ! J’ai préféré tourner le dos, rêver, ronronner, et j’ai pensé… Après nous le déluge !

L’été normand s’est passé, comme on dit chez nous, ni bien, ni mal, tantôt chaud, tantôt frais.

Entre deux longs voyages, nous avons fait une petite excursion sur les pas de Sissi en France à 2 heures de notre sweet-home. En bref les « filles » sont allées fêter leurs anniversaires au Château de Sassetôt-le-Mauconduit en Haute-Normandie.
Puis le mois de septembre est arrivé et nous avons repris la route.

À bientôt pour la suite de mes aventures ! Prochain voyage : la Suisse. Et n’oubliez pas d’aller voir ma présentation dans » qui suis-je ».

 

La Bavière, sur les pas de Sissi

Je vais commencer par le voyage qui m’a emmené le plus loin de ma Normandie natale : c’est le voyage que ma maîtresse a préparé de longue date et qui avait pour titre : « sur les pas de Sissi ».
Eh oui, MOI, Flanel 1er, je suis allé jusqu’à Wien. J’ai traversé la Suisse, le Liechtenstein, la Bavière et l’Autriche.
J’ai découvert aussi l’Italie, j’ai traversé la France, et bien des contrées !
Tous mes voyages sont consignés dans mon album de souvenirs, et des souvenirs j’en ai à raconter !
A chaque fois, sauf une où j’ai voyagé en TGV, nous partons en voiture. Je suis installé, paraît-il, comme un pacha ! Un pacha n’exagérons pas ! Enfin je ne me plains pas, tout est fait pour mon confort, je dois le reconnaître, mais ça n’empêche pas quelquefois certaines angoisses…
Ce que j’aime beaucoup, c’est être installé en hauteur pour voir défiler le paysage, regarder sur la plage arrière, et ainsi guetter innocemment les voitures qui nous suivent. Je mets un point d’honneur à paraître imperturbable.
Pour savourer mon histoire, il faut comprendre les chats et aimer les voyages.
J’ai fait mon premier voyage à l’âge d’un mois  et je pesais 400 g. ! A cette époque, sagement je buvais le biberon et dormais bien calmement. Je voyageais tantôt dans mon sac, tantôt sur ses genoux.

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À chaque promenade, hop dans le sac en bandoulière sur ses épaules et ce fut mes 2000 premiers kilomètres.
Après il y eut bien d’autres voyages en France, mais j’y reviendrai plus tard.

L’Autriche

Racontons donc le beau voyage à Wien.
Enfin je reprends les termes de ma maîtresse qui réalisait son rêve depuis la découverte de la Bavière dans les films de Sissi avec Romy Schneider (films cultes qu’elle avait vus pour la première fois en mars 1968). C’est tout dire !
Le voyage s’est passé au mois de mai 2013 avec un temps idéal, le soleil nous a accompagnés tout au long de notre périple.

De la Normandie, nous avons rejoint la Bourgogne, elle et moi. Moi, installé comme un prince avec toute la banquette arrière pour moi tout seul ! Première halte, où là, nous prenons la voiture de l’amie de ma maîtresse pour continuer le voyage.
Tous les voyages ont été quasi faits sur ce mode opératoire. Quelquefois, pour certains voyages, l’amie emmenait son chien. Là, il fallait que je partage la banquette, mais ça s’est toujours fait en bonne intelligence. C’est une chienne corse (de race corse !)
J’ai donc vu défiler de beaux paysages.
La première journée nous emmenait carrément à 700 km de la Bourgogne, exactement à Possenhofen, où nous logions dans un hôtel bien agréable et qui acceptait les chats. Aux dires de ma maîtresse, elle a eu moins de mal à trouver des hébergements élégants qui acceptaient les animaux en Allemagne comme en Autriche, alors qu’en France, bien souvent , les hôtels lui ont refusé que je l’accompagne.

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Dans ces cas-là, elle a continué toujours à chercher les bons hébergements, et toujours elle m’a emmené avec elle.
Sur la route de ce premier jour, nous nous sommes arrêtés à Neuschwanstein pour y admirer deux des châteaux de Louis II de Bavière. Comme on était pressé, j’ai entendu dire qu’il faudrait revenir dans ce « beau coin » pour approfondir les visites.

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A Possenhofen, c’est là qu’est le château d’enfance d’Elisabeth de Bavière. (Petit rappel historique : Elisabeth de Wittelsbach est née à Munich la nuit de Noël 1837. Le 24 avril 1854 elle épouse François-Joseph de Hasbourg, Empereur d’Autriche, elle  devient Impératrice d’Autriche et Reine de Hongrie).
Pour moi, l’hôtel était coquet, douillet, et j’avais vue sur un beau jardin, ainsi que sur le typique clocher à bulbe.
Le reste, je le raconte, car j’ai entendu tous les commentaires faits lors des ‘débriefing’ photos le soir au retour de leurs promenades.
Elles en ont fait de belles photos.
Les premières ont été prises au Musée, à Pöcking-Possenhofen. Ce petit musée est fait par des passionnés de l’Impératrice d’Autriche. Il se trouve dans l’ancienne gare que fréquentait Sissi. Ma maîtresse avait obtenu une visite privée et elles ont savouré maints détails bien tranquillement.

Après elles ont fait une promenade dans le parc du château de Possenhofen au bord du lac de Starnberg, là où Sissi écrivait de jolis poèmes. Comme celui-ci fait avant son départ pour Vienne juste avant son mariage avec François-Joseph
« Adieu pièces silencieuses
« Adieu vieux château
« Et vous premiers rêves d’amour
« Reposez en paix au fond du lac …. »
J’ai cru deviner une certaine émotion quand j’ai entendu ma maîtresse réciter ce poème au bord du lac. Comment je l’ai su ? J’ai vu le film que son amie a réalisé.
Ensuite, elles ont fait une croisière sur le lac de Starnberg pour bien s’imprégner des paysages de l’enfance de la future impératrice.
Elles ont aussi dégusté forêts noires et autres spécialités. Leur voyage culturel fut aussi gastronomique. J’y reviendrai.
Après la croisière sur le lac, elles sont allées voir la croix qui marque l’endroit de la mort de Louis II (Ludwig II).

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Le premier soir, elles ont mangé au Kaiserin Elisabeth, j’ai bien entendu le menu : escalope viennoise, asperges sauce hollandaise, dattes fourrées. Excellent disent-elles ! Rien qu’à cette évocation je m’en pourlèche les babines.
Après ces quelques jours en Allemagne, nous prenons le départ vers l’Autriche.
Avant de quitter les Alpes bavaroises, nous passons à Berschtesgaden, très beau village. Elles effectuent la montée au « Nid d’aigle » le repère d’Hitler pendant la deuxième guerre mondiale.
Nous nous sommes aussi arrêtés à la très jolie chapelle Maria Gern im Berchtesgaden land. C’est un lieu de pèlerinage très connu, la chapelle est de toute beauté située dans un décor grandiose de montagne.

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Notre deuxième étape se trouvait à Bad Ischl.
Je vous parle d’abord de mon confort à Haus Bristol. Tout était impeccable pour moi. Bel appartement, belle terrasse, des propriétaires très gentils, j’ai même fait ‘mon câlin’ pour les remercier de m’accueillir dans d’aussi bonnes conditions. De la grande baie du salon je pouvais admirer la campagne et les montagnes autour de Bad Ischl où l’Empereur François-Joseph aimait s’adonner à la chasse.

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Pendant mes très longues siestes, « les filles » n’arrêtent pas de visiter, fureter, marcher, photographier, marcher encore.
Bref, elles reviennent enchantées de leur première journée de visites à Bad Ischl, l’endroit de la première rencontre de Sissi et François Joseph pendant l’été de 1853. Elles ont visité, la Kaiservilla, la villa impériale offerte par la mère de l’Empereur, l’archiduchesse Sophie, aux jeunes époux en 1854. A l’intérieur, il y a des tas de trophées de chasse de François-Joseph. Ce n’est pas ce qui emballe le plus la maîtresse, mais elle est ravie pour le reste. Elle en profite pour acheter « des bijoux » enfin des copies de bijoux, les fameuses étoiles de Sissi. Ce qui la marque le plus c’est le bureau de François-Joseph, où est encore le texte qu’il signa le 28 juillet 1914, texte qui déclarait la guerre à la Serbie et qui enclencha le processus de la première guerre mondiale.

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Le midi, elles ont mangé au restaurant « Sissy » au cœur de Bad Ischl. En se promenant dans la ville, elles se sont arrêtées devant le fameux hôtel Austria, sur le balcon duquel, Franz a annoncé à son peuple, ses fiançailles avec Sissi le 19 août 1853.

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Elles ont aussi fréquenté la très belle pâtisserie de la famille impériale ‘chez Zauner’. Pendant que je mange mes croquettes, elles, font salon de thé !
Les jours suivants, les images très précises du rêve de ma maîtresse se sont réalisées. Elle a retrouvé le château où ont été tournés les films de Sissi avec Romy Schneider. C’est au bord du lac de Fuschl et c’est devenu un restaurant de prestige, avec un petit musée à la gloire de l’Empereur et de l’Impératrice, de Romy Schneider et Karlheinz Böhm, le réel se mêlant à la fiction.

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Alors là, j’en ai entendu parler le soir quand elles sont rentrées du beau repas qu’elles avaient fait.
Je vous note le résumé de leur soirée :
« Quel dîner.
« Fascinées par le décor.
« Le lac à perte de vue.
« Un cocktail de saveurs et d’émotions.
« Comme un tableau enchanteur, le lac se reflète dans nos yeux.
« Un instant magique dans un endroit de luxe.
« Life is magnifique . »

Le lendemain matin, je les vois partir de bonne heure et de bonne humeur (d’ailleurs elles sont toujours de bonne humeur), j’ai droit à mes câlins et à mes compliments. Il faut dire que je fais tout pour être à la hauteur !
Elles dérogent ce matin-là un peu à leur thème. Elles partent pour Salzbourg, le pays de Mozart et de la Mélodie du Bonheur.
Du repas du midi j’entends parler des pâtisseries du Tomaselli au centre de Salzbourg.
L’église, les cimetières, si typiques, tout leur a plu.

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Elles ont aussi fait leur shopping dans les boutiques de Salzbourg, sont passées devant la maison natale de Mozart dans la belle rue des enseignes. Elles n’ont pas oublié d’acheter des ‘mozarts’ », ces chocolats délicieux à la pistache. Quand elles sont montées au château la vue sur Salzbourg leur a rappelé ‘Firenze’. (Je parlerai ultérieurement du voyage à Florence).

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En rentrant le soir, on aurait pu les croire fatiguées, non, non, ça papote, ça visionne les clichés, et c’est comme ça que j’apprends tout ce qu’elles ont fait, sagement pelotonné près de ma maîtresse qui n’hésite pas à m’appeler son prince.
Le jour suivant elles sont parties visiter le très beau village d’Hallstatt. Les photos de ma maîtresse sont de vraies cartes postales, c’est beau, poétique et romantique. Le lac, les maisons colorées, la propreté, tout leur plaît. Elles en ont profité pour visiter une mine de sel.

Encore une journée aux alentours, avec une promenade dans le beau parc de la Kaiservilla et une visite au ‘château de marbre’ construit spécialement pour l’Impératrice afin de vivre tranquillement retirée du protocole. C’est maintenant un musée de la photographie. Ma maîtresse a donc mis ses pas dans les pas de Sissi !

À bientôt pour la suite de mes voyages ! Et n’oubliez pas d’aller voir ma présentation dans « qui suis-je ».