Après l’hommage à Notre Dame de Paris, reprenons le récit de notre voyage dans le sud-ouest :
Aller à Cambo-les-Bains, au pays d’Edmond Rostand et visiter sa villa, on attendait ce moment depuis longtemps. Dès l’entrée nous sommes accueillis par d’immenses allées bordées d’hortensias et notre rêverie nous emmène dans les pas du poète.

Tout en cheminant, on repense à la jeunesse d’Edmond, qu’il passa en Provence sous un ciel lumineux, où son imagination débordante, et déjà rêveur, le fit devenir un poète élégant et un travailleur acharné. Citons ces trois grands chefs d’œuvres :
– Cyrano de Bergerac (qu’il écrit en 1897 à l’âge de 29 ans). Cette œuvre, le soir de sa première, aura 40 rappels et deux heures d’applaudissements


– L’Aiglon joué en 1900 avec Sarah Bernardt, dans le rôle du Duc de Reichstadt, est également un triomphe.
– Il écrira Chanteclerc à Arnaga. Cette pièce demande des décors incroyables et somptueux.



Nous replonger dans son univers donne l’envie de (re)lire ses chefs-d’œuvres écrits avec l’élégance du cœur et avec panache. Comme des générations de lecteur nous sommes enthousiasmés.
Après l’Aiglon, Edmond Rostand tombe malade, son médecin (de Paris) l’envoie au Pays Basque pour soigner ses poumons. Il découvre alors Cambo, et achète le 15 juillet 1902 le domaine où il construira une villa de style néo-basque – ferme du labourd, avec dix-neuf pièces somptueusement décorées.





Dans la bibliothèque nous découvrons le César que Gérard Depardieu s’est vu décerner en 1991 pour son interprétation de Cyrano et qu’il a remis à la villa Arnaga.


Notre chouchou, et pour les arctophyles, voici un nounours en Cyrano….

On découvre aussi la fameuse pendule « midi à quatorze heures » dont Edmond se servait pour se débarrasser des importuns…
Erigée dans un écrin de verdure, la villa Arnaga, trône, face aux Pyrénées, elle entourée de parterres fleuris, de pergolas et de pièces d’eau.



La propriété est ornée d’un miroir d’eau long de 70 mètres, où la demeure se reflète en totalité.
Idéalement placée, face aux Pyrénées :
Arnaga et ses jardins, c’est le rêve d’Edmond Rostand, « sa folie », cette villa est à son image, avec son côté solitaire et son côté faste.
En sortant de la villa, nous flânons dans les jardins.
Le subtil passage qui nous emmène des jardins à l’anglaise vers ceux à la française,


Nos pas nous conduisent vers une balustrade de pierres en hémicycle, c’est le coin des poètes, les maîtres à penser d’Edmond. Il y a là, les statues de Victor Hugo, Shakespeare et Cervantès.
Ce moment de découverte est emprunt de souvenirs. On pense aux hôtes illustres que recevait M. Rostand, tels Pierre Loti, Jean Cocteau, Sarah Berhnardt…
Nous terminons par la grande pergola et avec regret nous quittons cet endroit « subtil » attachant et séduisant.



En avril 1890, Edmond épouse Rosemonde Gérard, poétesse. Elle écrira par amour pour Rostand son poème : la chanson éternelle. Ils auront deux enfants Jean et Maurice (tous les deux sans descendance). Rostand décède à Paris le 2 décembre 1918 à l’âge de 50 ans

Pour terminer, un instant de poésie :

Avant de vous dire à la semaine prochaine, je vous souhaite de belles fêtes de Pâques.

Et pour mes fidèles abonnés, quelques ronrons supplémentaires….

WordPress:
J’aime chargement…