Les chemins de COMPOSTELLE : la voie Turonensis

Dernières promenades sur les Chemins : nous terminons avec la voie qui marquait le point de départ des Jacquets venus du Nord et du Nord-Est de l’Europe. Cette voie débute dans notre capitale (Paris), passe par Tours (d’où son nom), se poursuit vers la Saintonge, le Bordelais et se termine à Puente la Reina en Espagne.

Nos trois étapes :

– PARIS : Le rassemblement des jacquets se faisait à l’ église Saint Jacques de la Boucherie. Le seul vestige qui reste est la Tour Saint Jacques (16ème siècle). Cette tour marquait le point zéro qui menait les pèlerins à Compostelle à 400 lieues de là.

A l’angle Nord-Ouest se dresse la statue de Saint Jacques le Majeur.

Les pèlerins faisaient un détour par Notre Dame de Paris.

Nous l’avons fait aussi, très très peu de temps avant le dramatique incendie de Notre Dame. (on aperçoit la flèche sur la photo)

Ci-dessous La Vierge de la voûte disparue à jamais dans les flammes du 15 avril 2019.

– BORDEAUX : Après bien des lieues, les pèlerins étaient toujours heureux d’arriver à Bordeaux. Nous aussi, bonnes et belles dégustations nous attendaient…                                         

Les marcheurs allaient à l’église Saint Seurin et se recueillaient sur la tombe du Saint.                                  

Nous avons beaucoup aimé l’atmosphère que dégageait la crypte.

Les marcheurs faisaient ensuite un détour par la cathédrale Saint André.

Notre périple dans Bordeaux, nous a permis de belles découvertes : 

la place des Quinconces :

… la Fontaine aux Girondins

La Tour de l’horloge et la grosse cloche

La Place de la Bourse et le miroir d’eau :

Le pont de pierre :

Je ne mentionne pas les canelés,  dont nous avons usé et abusé…

Nous avons quitté Bordeaux à regret et éblouis, à l’instar de Flanel, par cette jolie ville.

– Dax : en quittant Bordeaux les pèlerins traversaient les Landes et atteignaient Saint-Paul-les-Dax. Nos promenades à Saint Paul, au bord du lac de Chritus, étaient bien agréables.

A l’automne les liquidambars faisaient un concours de rougeoiement !

St Paul-les-Dax et Dax sont agréables, nous y avons passé de bons moments… Flanel aimait le temps des cures thermales où il était récompensé d’avoir sagement attendu sa maîtresse pendant les soins.

A Dax, on découvrait la fontaine d’eau chaude.       

Puis la cathédrale Notre Dame, d’allure classique…

… elle conserve un très beau portail du 14è siècle (le portail des Apôtres)

L’accueil des pèlerins existent toujours… les traditions continuent…

Tout près de Notre Dame : le Légionnaire de Dax et sa légende (racontée dans des articles des années précédentes).

Pas loin de là, les arènes, (juste pour la photo, nous n’aimons pas ce qui s’y rattache). 

On en profitait pour faire aussi une cure gastronomique (auquel participait Flanel…)

Souvent, nous prenions plaisir à marcher dans les belles forêts des Landes…ci-dessous près de Latche…                

A notre premier voyage, Flanel avait à peine 2 mois, il découvrait  pour la première fois l’Océan Atlantique… Que d’évènements depuis…

A la semaine prochaine…

Les chemins de COMPOSTELLE (10) : la mochila

La mochila en Espagne, c’est le sac à dos du pèlerin. Ce poids dans le dos est tout un symbole pour le jacquet.

Ma mochila, à moi, sur les bouts de Chemins que nous avons parcourus, c’était mon Chat !

La toute première année, sur les chemins de Dax, (billet à venir) la mochila était légère. Flanel avait à peine deux mois. Le sac en bandoulière, et hop… en avant…

Cette même année, à Lourdes, déjà très sage, on aperçoit ses yeux de bébé encore bleus…

Quand il a eu deux ans, la mochila avait progressé en taille… et en poids… Mais c’était encore bien facile… Et la porteuse avait quelques années de moins…

Chaque année, j’ai adapté le sac à dos…

De toutes façons Flanel était toujours prêt à partir.

Mon souci premier dans l’organisation des voyages c’était l’hébergement de Flanel. Tous les hôtels n’acceptent pas les animaux. Mais beaucoup de séjours ont vu des accueils très affectueux où Flanel était traité en Prince, (il savait y faire)

… à l’hôtel…Flanel toujours zen…

Ces dernières années, le dos de la porteuse était moins fringant… et le compagnon à moustaches plus lourd… On s’est donc adaptés à la situation..

d’ailleurs « la poussette » avait été testée alors par Zadig… lui qui était si casanier…

Tous ces bouts de chemins que nous avons parcouru, ont été du plaisir…

Après l’effort… le réconfort…

… Si un jour, il m’arrivait de réaliser l’étape finale du camino et d’assister à la cérémonie du botafumeiro (encensoir géant) dans la cathédrale Saint Jacques de Compostelle, mon compagnon ne sera pas à mes côtés…

Le poids de ma mochila s’en est allé, mais mon cœur est resté bien lourd.

 

 

Les chemins de compostelle (9) : en SUISSE

La via Jacobi part du lac Bodensee (où nous étions la semaine dernière), traverse la Suisse d’Est en Ouest et se termine à Genève. C’est une partie du Chemin de Compostelle Européen

Ce billet conte nos deux dernières étapes suisses (aux portes la France, et au bord du Léman).

LAUSANNE : Cette ville a été un bonheur de découverte. La marche au bord du lac dont voici quelques photos nous a laissé un souvenir tout en douceur et quiétude.

Après une montée vers la vieille ville qui aurait pu être fatigante, (mais Flanel nous avait incité à prendre un taxi), nous sommes arrivés à la cathédrale.

La cathédrale Notre Dame de Lausanne, était, au moyen-âge une étape importante du Chemin.

Elle est toute en élégance.

Nous y avons même trouvé la partition pour les pèlerins… A vos lutrins… 

Le beffroi de la cathédrale révèle une institution lausannoise historique (de 22h à 2h du matin).

Pour plus de détails voir notre visite détaillée de Lausanne, cliquez ici

Les grandes orgues Fisk (2003) sont uniques au monde. Leur esthétique rappelle les ailes déployées d’un ange.

Le portail peint, du 13è, nous laisse émerveillés devant un tel art dans le travail de la sculpture.

Sur l’esplanade de la cathédrale le regard est charmé par la vue.

Notre descente vers le lac se fera… à pied…  Sur notre chemin : le château St Maire (siège du pouvoir régional)…

… puis le Palais Rumine (il abrite des musées)…

… et à nouveau, le bord du lac, où nous ferons une petite halte au Château d’Ouchy.

– GENEVE : notre dernière étape du Chemin en Suisse.

Nous avons principalement admiré le « célèbre jet d’eau »

D’une hauteur de 140 mètres, actionné chaque matin par des gardiens, il est l’emblème de Genève.

Prenant (tout) notre temps, nous avons longé le quai du Mont Blanc…

… admirant également le Monument Brunswick érigé en 1879.

Le duc de Brunswick avait légué sa fortune à la ville de Genève qui lui érigea (selon sa demande et suivant une réplique de celui des Scaligeri de Vérone)) ce mausolée en marbre de Carrare et pierre de Vérone.  Deux lions de pierre gardent l’entrée du jardin des Alpes.   

Attirés par l’hôtel « Beau Rivage » où l’Impératrice Sissi a rendu son dernier soupir, nos instants y sont magiques et nostalgiques… et on oublie l’heure…

Pas d’autres clichés de Genève, il nous fallait rejoindre notre point de chute en France.

Entre nos différentes destinations, Flanel prenait un peu de repos, ici, avec l’authentique aumônière de pèlerin (cet objet est connu des jacquets depuis le 12è siècle).

A la semaine prochaine.                              

 

 

Les chemins de COMPOSTELLE (8) : trois pays.

Le soleil n’est jamais si beau qu’un jour où l’on se met en route. (Jean Giono)

Cette semaine, parcourons trois villes où mon « grand voyageur » avait été, comme à son habitude, un compagnon zen et affectueux. Les kilomètres ne lui faisaient pas peur…. surtout bien calé sur la banquette de la voiture…

Dans un mouchoir de poche nous avons réuni trois pays : l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.

– en Allemagne : Notre première étape se trouve au bord du Bodensee.

C’est un bout sur le chemin de Souabe qui nous amène à la ville princière de Konstanz.

Dans le quartier médiéval de Niederburg, s’élève la cathédrale romane  et sa flèche gothique.

Nous n’avons pas manqué la fontaine des Empereurs « l’ Emperor’s Foutain » sur la Markstätte.

Flâner, nez en l’air pour nous, moustaches au vent pour Flanel, fut un vrai régal.

en Suisse : Deuxième étape, belle visite d’une ville inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, Saint Gall (St Gallen), avec sa somptueuse cathédrale baroque.

ou « Stiftskirche St Gallus und Otmar »

– en Autriche : Notre dernière halte sur les chemins de Compostelle, pour ce billet, est à Rankweil dans le Vorarlberg autrichien,  sur le  chemin de l’Appenzell.

Notre chambre donne sur la basilique, qui, sur son piteux rocheux, domine la plaine du Rhin et le Vorarlberg.  

Flanel ne se lassera pas de la vue… (nous non plus…)

Cette basilique du 8è siècle, détruite, puis rebâtie au 15è abrite une chapelle miraculeuse dédiée à la Vierge  avec un décor éblouissant d’orfèvrerie.

Sur le chemin, juste en-dessous du Liebfrauenberg, s’élève  la petite église romane Saint Pierre (12è siècle).

Flanel ne disait pas non aux nouvelles saveurs, en particulier, un très bon goulash… dont le goût de la sauce l’avait un peu surpris…le paprika peut-être ?

Nous passerons dans la région quelques belles journées agrémentées de belles balades.

En souvenir de Flanel

A bientôt.

Le jardin de FLANEL

Cette semaine, découverte, sans aucun doute, de l’un des endroits préférés de Flanel : son jardin !

C’est avec calme qu’il le partageait avec Minette…

…ou avec les oiseaux. (Flanel et les oiseaux méritera un billet spécial !)

Avec beaucoup de bonhomie il m’accompagnait (et surveillait ?) « les séances de jardinage ».

N’oublions pas sa « petite friandise » : le ruban de Bergère dont il aimait croquer les feuilles.

Le roi du jardin (sous notre ciel normand) : c’est le palmier !

 

Rapporté, il y a maintenant 25 années, de la Côte d’Azur, d’Hyères-les-palmiers (en direct des serres près du jardin Olbius Riquier, petit clin d’œil à Ben), nous l’avons beaucoup chouchouté pendant ses premiers hivers normands qu’il a passés avec succès !.

Ce palmier m’appelle le souvenir que, bien avant la naissance de Flanel, nous accompagnait dans nos voyages, notre chienne Darjeeling.

De Toulon à la Riviera italienne, elle jouait volontiers les stars en posant à la demande.

Elle était aussi une adepte du farniente et du sable fin de la Presqu’île de Giens.

Darjeeling portait son nom avec beaucoup de panache et quand la vieillesse nous l’a arrachée, le chagrin a été immense.

Revenons à ce printemps, où, avec Flanel, nous avons surveillé de très près «l’éclosion» des graines d’edelweiss rapportées de Zermatt. Notre espoir n’a pas été décu.

Avril et mai, chauds et ensoleillés, ont permis à Flanel de profiter du jardin un maximum, sans que l’on soupçonne que l’été serait bien triste…

Cette première semaine d’automne, les pétales tombent doucement à mes pieds comme des larmes que verseraient les fleurs… Flanel leur manque à elles aussi… Il a toutes nos pensées…

Dernier petit tour au hasard des allées du jardin de Flanel, avant de vous dire à la semaine prochaine où nous reprendrons les chemins…

… quelquefois il pleut !…

… et quelquefois, je bricole…

A bientôt.