Les CHATS CẺLÈBRES

A tout Seigneur, tout Honneur, je commence par FLANEL, personnage s’il en est de ce blog consulté dans 97 pays.

Les chats, à travers les âges, ont été craints, divinisés, persécutés, choyés ou rejetés… Pendant des siècles ils étaient présents à bord des bateaux afin d’exterminer les rats dans les cales. Ils tenaient également compagnie aux marins. C’est Colbert (1619 – 1683), premier ministre de Louis XIV qui officialisa leurs présences à bord.

Pêle-mêle, en voici quelques-uns rencontrés au cours de nos lectures diverses,

Mysouff 1 et 2 ce sont deux chats d’Alexandre Dumas. Mysouff II, chat noir et blanc, avait été trouvé dans la cave du château de Monte Cristo que nous avons visité sur ce blog le 28 janvier dernier.

Mysouff I, vivait à Paris une quinzaine d’années auparavant, et Alexandre Dumas en disait :

« Nous demeurions rue de l’Ouest, et nous avions un chat qui s’appelait Mysouff.
Ce chat avait manqué sa vocation : il aurait dû naître chien. […] – Tous les matins, Mysouff me conduisait jusqu’à la rue de Vaugirard. Tous les soirs. Mysouff m’attendait rue de Vaugirard.

Mysouff marque mes beaux et mes mauvais jours, me disait-elle,[sa mère] l’adorable femme : les jours où tu viens, c’est mon beau fixe ; les jours où tu ne viens pas, c’est mon temps de pluie. Pauvre mère »

Il semblerait que Misouff 1 avait la robe du premier chat qu’ELLE a adopté (ça fait bien longtemps). Il s’appelait Bastet.

Micetto (petit minou) est le chat du pape Léon XII. Ce chat de gouttière né au Vatican commença sa vie dans l’atelier de Raphaël et fut confié, à la mort du pape, à l’ambassadeur de France auprès du Saint-Siège M. François-René de Chateaubriand.

Larry, souricier en chef au 10 Downing Street à Londres depuis 2011. C’est en 1924 que les premiers ministres ont adopté un chat pour veiller sur leur résidence en chassant les souris. Larry est une véritable mascotte.

– Moumoune et Moumoutte (entr’autres) appartenaient à Pierre Loti (1850 – 1923).

En résumé, Julien Viaud, né à Rochefort-sur-mer en 1850, fut romancier et Officier de marine. Lors d’un de ses voyages, il rencontra à Tahiti la reine Pomare qui l’appela Loti, du nom d’une fleur locale, d’où son pseudonyme Pierre Loti.
Il eut beaucoup de chats. Le chat de son enfance, M. Souris dit « la Suprématie ». Puis Ratonne, Belaud, Belkis qu’il baptisa à Istanbul, Pamouk, le plus célèbre, angora noir qu’il ramena de Turquie. En 1907, Loti écrivit « Vies de deux chattes » histoire de Moumoutte Blanche qui vivait à Rochefort et Moumoutte Chinoise
qu’il ramena d’Asie. En 1908, il devint Président d’honneur de la Société protectrice des chats.
Pierre Loti parle souvent de chats, de leur âme et leur mystère.

Gazette, Perruque, Serpolet et même Lucifer (entr’autres)… sont les chats de Richelieu (1585-1642). Entouré de chats le cardinal travaillait beaucoup. On dit qu’Il se couchait dès potron-minet. Sa passion féline (14 chats, surtout des persans), lui faisait les choyer et dorloter dans des appartements du Louvre spécialement aménagés pour eux.

Mes lectures m’ont fait rencontrer une (grande) quantité de chats célèbres, j’y reviendrai ultérieurement. A ma liste d’aujourd’hui, je vais en ajouter deux : ceux qui fréquentent assidûment « mon jardin ». D’abord il y a Minette, je ne peux pas dire grand’chose, ça fait 8 ans qu’ELLE s’occupe de cette féline née dans SES dépendances… Timide, et craintive, je peux la faire fuir à l’envi… ça me plaît bien… car je suis très jalouse et très possessive… qu’on se le dise.

Petit détail, l’hiver, ELLE l’héberge dan une chambre … à mon insu croit-ELLE… pfft… je renifle facilement l’entourloupe.

Et, crime de lèse-majesté, un beau mâle (il faut bien l’avouer) s’est invité dans le jardin en mai 2021… ELLE a mis  du temps à l’apprivoiser et ELLE l’a baptisé Mylord

Vu qu’il boite un peu j’évite de lui faire des poursuites effrénées…(ou alors je le trop trouve bien charpenté…). Son passé ne doit pas être simple… mais qu’il évite d’empiéter sur mes plates-bandes quand je suis présente dans le jardin…

Votre LOULOUTE, ne désespérant pas de marcher dignement sur les traces de Flanel vous souhaite une bonne semaine..

Si VERSAILLES m’était conté… par Flanel et Louloute (2)

…On les a quittés la semaine dernière à l’heure dorée, voici l’heure bleue qui s’annonce à la fin de leur première journée de visite…

Quelques allées, au gré de leurs pas…

Bosquets, fontaines et bassins au rythme de la musique se parent de mille feux, c’est le spectacle éblouissant des Grandes Eaux.

Le Bosquet des Rocailles installé en 1683 s’appelait ‘salle de bal’… (on y dansait quand le Roi donnait des fêtes).

… l’eau y ruisselle en cascade sur des rocailles faites de coquillages de Madagascar.

Le bosquet de l’Encelade aménagé par Le Nôtre entre 1675 et 1677. En son centre, une fontaine.

La fin de soirée est couronnée d’un feu d’artifice magistral (fascinée par le spectacle, ELLE a un peu oublié d’utiliser son objectif)…

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Le 2ème jour était consacré à un tournoi d’échecs… (certaines parties se disputaient à l’aveugle – les yeux bandés)

… dans une salle magnifique du château, la galerie des Batailles…

Longue de 120 mètres et large de 13, Louis-Philippe (1773-1850) a constitué ici une galerie de vastes tableaux représentants les grands évènements militaires de l’Histoire de France.

Rapide incursion dans la « salle du sacre » où l’on peut admirer le célèbre tableau de David peint entre 1805 et 1807 où Napoléon 1er sacré Empereur par le Pape Pie VII élève la couronne au-dessus de la tête de Joséphine agenouillée devant lui.

Costumée également, ELLE me dit que cette journée est remplie de souvenirs joyeux et inoubliables. Après le tournoi d’échecs, direction le Trianon Palace…

… pour le plaisir d’un tea-time qui clôt leur escapade parisienne…

En souvenir de Flanel (incognito à Versailles)…

Votre Louloute vous souhaite une bonne semaine.

Est-ce bien raisonnable, votre Louloute se rêve au couronnement….

A la semaine prochaine.

Si VERSAILLES m’était conté… par Flanel et Louloute (1)

En quittant Alexandre Dumas et Port-Marly, la promenade les a conduits vers l’abreuvoir de Marly…

…orné des célèbres Chevaux de Marly, chevaux cabrés et retenus par leurs palefreniers, dont les originaux en marbre de Carrare et commandés par Louis XV sont au Louvre.

Restons en région parisienne et suivons-les dans une visite au château de Versailles.

Quatre rois de 1610 à 1789 ont contribué à transformer et embellifier ce qui était à l’origine un pavillon de chasse. C’est Louis XIV (1638 -1715) qui lui confère son prestige.

ELLe me dit que ces journées sont restées gravées dans sa mémoire. Et pour cause, c’était jour où il était permis, à Versailles, de porter toilettes…

… ça laisse rêveuse votre Louloute…

Bien installés dans un hôtel près de noms chantants, Flanel pouvait se reposer à loisir quand il n’était pas de sortie.

Leur première journée est consacrée à l’extérieur du château…

Suivons-les dans les jardins classiques à la française, où tout est bien ordonné.

Le maître d’œuvre du parc, c’est le jardinier Le Nôtre (1613 -1700). Le jardin de l’Orangerie est composé de pièces de gazon et d’un bassin circulaire. Au temps de Louis XIV, l’Orangerie abritait 2000 pieds d’orangers et 1000 lauriers-roses.

L’année de leur visite, dans les jardins, était exposée une œuvre monumentale d’Anish Kapoor « Dirty Corner ».

Cette gigantesque sculpture entourée de 500 tonnes de pierre et 1000 tonnes de terre a été controversée et plusieurs fois vandalisée.

Suivons-les au gré des allées… Le bosquet de la Colonnade est construit à partir de 1685. C’est le résultat d’une collaboration entre Le Nôtre et Jules Hardouin-Mansart.

Ce péristyle circulaire de 32 mètres de diamètre, est entouré de 32 colonnes de marbre.

Le bassin d’Apollon…

… et plus loin le grand canal où, en 1679, Louis XIV se promena, pour la première fois dans une gondole offerte par la République de Venise. En 1687 plusieurs gondoliers s’occupaient d’une flotille de gondoles. Ils logeaient dans des bâtiments situés à la tête du Canal. On l’appelle maintenant « la petite Venise ».

« La petite Venise » endroit qu’elles avaient choisi pour se restaurer (oui, elles n’étaient que deux…).

Terminons ce billet dans la douceur de l’heure dorée.

En souvenir de Flanel…

Votre Louloute vous souhaite une bonne semaine.

Alexandre DUMAS père, romanesque et voyageur

Alexandre Dumas (1802-1870) marqua son époque par sa personnalité hors du commun. C’est un esprit malicieux et romanesque. Il est le père d’Alexandre Dumas fils (1825-1895), l’auteur de la Dame aux camélias, qui a inspiré la Traviata de Verdi. Il aime écrire des romans historiques.

En 1832 pour fuir le choléra qui sévit à Paris, il part en voyage. Sa première destination est la Suisse et il écrira Impressions de voyage, où il disait :

« Voyager, c’est vivre dans toute la plénitude du mot ; c’est oublier le passé et l’avenir pour le présent ; c’est respirer à pleine poitrine, jouir de tout, s’emparer de la création comme d’une chose qui est sienne, c’est chercher dans la terre des mines d’or que personne n’a fouillées, dans l’air des merveilles que personne n’a vues… » (Impressions de voyage).

Suivons-le, dans plusieurs de ses étapes, où, à pied, à cheval, en carriole, il sillonna longtemps les Alpes (où Flanel a fait quelques-unes de ses étapes).

Tout d’abord à Chamouni (Chamonix)…

…où Alexandre Dumas rencontra Jacques Balmat et raconta avec humour l’entrevue de l’homme qui gravit le premier le Mont Blanc le 8 août 1786. (Cette première ascension a été faite avec le chamoniard le Dr Paccard)…

… et la deuxième avec le Genevois H.-B. de Saussure en août 1787.

Puis à la mer de glace,

« Il y deux choses consacrées que le voyageur qui passe à Chamouny ne peut se dispenser de voir : c’est la croix de Flégère et la Mer de glace. Ces deux merveilles sont placées en face l’une de l’autre, à droite et à gauche de Chamouny.. »

En Suisse, ses souvenirs sont autour du Léman,

« Le lac Léman, c’est la mer de Naples ; c’est son ciel bleu, ce sont ses eaux bleues, et puis encore ses montagnes sombres qui semblent superposées les unes aux autres comme les marches d’un escalier du ciel ; seulement, chaque marche a trois mille pieds de haut ; puis, derrière tout cela, apparaît le front neigeux du mont Blanc, géant curieux qui regarde le lac par-dessus la tête des autres monts… »

…à Genève, il disait :

« Genève est, après Naples, une des villes les plus heureusement situées du monde : paresseusement couchée comme elle l’est, appuyant sa tête à la base du mont Salève, étendant jusqu’au lac ses pieds que chaque flot vient baiser, elle semble n’avoir autre chose à faire que de regarder avec amour les mille villas semées aux flancs des montagnes neigeuses …»

…à Lausanne.

« Lausanne, dont les maisons blanches semblent, de loin, une troupe de cygnes qui se sèchent au soleil, et qui a placé au bord du lac la petite ville d’Oulchy, sentinelle chargée de faire signe aux voyageurs de ne point passer sans venir rendre hommage à la reine vaudoise ».

Quelques années plus tard, paraît en feuilletons l’histoire des célèbres Trois mousquetaires, (en volumes en 1844), le tout évoqué au musée de « sa maison ».

Son roman, le Comte de Monte Cristo est également publié sous forme de roman-feuilleton de 1844 à 1846 (en volumes en 1845).

Le 5 octobre 1846, il commence, à Bayonne, Ses impressions de voyage de Paris à Cadix…

On a tous en souvenir ses romans les plus célèbres…

Sa dépouille est transférée au Panthéon le 30 novembre 2002.

Un jour, votre Louloute aimerait vous emmener sur les pas de Dumas dans sa Normandie natale…

Qu’ELLE le sache, je suis, d’ores et déjà, prête à faire le reportage photos…

En souvenir de Flanel …. face au Mont Blanc

 A la semaine prochaine.