Le thème de Compostelle « le chemin des étoiles », «toujours plus haut, toujours plus loin», c’est le chemin qu’a pris le destin de mon moustachu si tranquille à mes côtés.
Je remercie très sincèrement celles et ceux, qui m’ont écrit des mots de réconfort.
Je reprends le fil de nos multiples voyages, où toujours accompagnée de Flanel, les voyages étaient un plaisir de partage et de découvertes. Ecrire maintenant qu’il n’est plus à mes côtés, est un grand changement. Jamais je n’ai fait de recherches dans les livres ou les albums sans que Flanel soit sur mes genoux.
Jamais je n’ai tapoté sur le clavier sans qu’il soit tout près de l’ordi. Manque et tristesse. Mais pour nos souvenirs partagés, voici la suite de nos pérégrinations. Toujours sur la via Podiensis, nous avons fait, sur plusieurs années, quelques « morceaux d’étapes » de ce chemin.
Prenons l’arrêt à Cahors avec la découverte du beau Pont Valentré. Ce pont médiéval, en pierre de taille, (172 mètres de long, 8 arches et 3 tours) a été construit au début du XIVème siècle et se raconte une légende à son sujet.
La cathédrale Saint-Etienne de style gothique, roman et byzantin…
… possède un cloître (gothique flamboyant) construit entre 1493 et 1553.
Nous cheminons sur le chemin de Saint-Jacques le long du Lot après avoir franchi le pont devenu piéton.
Faisons un pas de géant sur le chemin et arrivons à Saint-Jean-Pied-de-Port. Un vrai plaisir ce village au pied des Pyrénées.
Saint Jean Pied de Port, sur la rive droite de la Nive et au pied du col de Roncevaux, est l’ultime étape française vers Saint Jacques de Compostelle.
C’est une ancienne place forte du royaume de Navarre, entre la côte basque et la frontière espagnole.
L’église dédiée à Notre-Dame de l’Assomption est un passage incontournable pour les pèlerins. Elle s’appelle aussi Notre Dame du Bout du Pont .
Flanel aimait particulièrement la crème à la vanille qui fourrait les gâteaux basques que nous achetions à St Jean Pied de Port (il s’en pourléchait les babines).
Ces accompagnatrices aussi les aiment beaucoup !!! Ce fut une vraie gourmandise et un bonheur pour les papilles, goûtée à chacun de nos passages à Saint Jean.
… en souvenir de Flanel.
A bientôt.
Le départ de mon complice, le compagnon de chaque minute depuis 10 ans, me laisse bien désemparée.
Je lui ai promis de continuer les récits de nos voyages jusqu’à la fin des 40 000 km que nous avons sillonnés ensemble, il faut simplement me laisser du temps.
Sa dernière photo dans le jardin vendredi dernier.
Comme elle s’entraînait (presque régulièrement), j’ai tout de suite imaginé notre futur duo sur le « chemin des étoiles »
Mais elle était équipée façon randonnée Vieux Campeur, j’ai donc compris que chacun devrait prendre son bâton de pèlerin…
Je lui avais alors soumis une autre idée…
Je commence par une étape qui m’a beaucoup plu, faite l’année de mes 4 ans (où nous sommes tout simplement partis en voiture en nous contentant de marcher de conserve sur des « petits bouts de chemins »).
D’abord traverser le village charmant …
… et là, sur la voie Podiensis à Conques, j’ai dormi à l’hostellerie en pèlerin, heureux.
Le soir, nous a été servi un repas sympathique et bon enfant se terminant par le chant des pèlerins E Ultréïa, E susieïa ( « plus loin, plus haut »).
L’abbaye est un pur joyau de l’art roman.
Elle possède un tympan magnifique qui représente le jugement dernier avec des détails magnifiques.
Les vitraux marquent une touche contemporaine (fin des années 80), ils sont de Pierre Soulages.
Autour de l’abbatiale subsistent quelques beaux vestiges du cloître.
Le Trésor concernant Sainte Foy était interdit de photo, donc pas de souvenirs! Petit à petit, je vous raconterai, toutes mes autres marches, ici et là sur les chemins… En attendant votre Jacquet fatigué retourne se reposer.
Bonus pour les amateurs (cliquez ci-dessous) : le chant des pèlerins de Compostelle du Codex Calixtinus (Dum Pater familias) interprété par l’Ensemble Organum dirigé par Marcel Pérès.
Depuis, on a sillonné bien des petites routes de ces montagnes chères à notre cœur. Commençons, tout au bord des Pyrénées-Atlantiques, avec une ascension au point culminant du Pays Basque emmenés par le petit train de la Rhune.
D’un côté l’Océan…
…de l’autre la montagne…
La Rhune 
Lourdes, dont le donjon du château fort a « abrité » des prisonniers célèbres dont un masque de fer…
…Tout près de là, à Argelès-Gazost, le plaisir d’aller nourrir les marmottes. (nous avons adoré ce moment…)
…Engageons-nous sur la route des cols…
…en prenant le temps d’une sympathique rencontre avec les brebis de race lourdaise. Elles nous font, entr’autres, de la belle laine pour de chauds tricots…
Un arrêt au Col du Soulor, le temps d’un rafraîchissement et d’admirer les pottioks en liberté.
L’ouverture de la route nous permet de rejoindre le Col d’Aubisque.
Pendant l’un de nos séjours, une excursion à Gavarnie fut mémorable : un orage, soudain et violent comme ils savent l’être en montagne, nous a un «peu voilé» le paysage, on devine le cirque certes, mais le rugissement du torrent nous conseille de nous éloigner du pont…
Peu de temps après, le temps de déguster une garbure, le calme était revenu.
Pour les petits tours dans les Pyrénées espagnoles, bien sûr, j’étais aussi toujours prêt au départ.
On partira vers l’Ariège non sans profiter, d’un dernier regard, de la chaîne des Pyrénées enneigées.
Sur la route que de beaux sites, en particulier en Haute Garonne, celui de Saint Bertrand de Comminges, le « Mont Saint Michel des terres »…
Avec, au pied de la cathédrale Sainte Marie, la jolie petite basilique St Just de Valcabrère de style roman.
J’avoue que lorsqu’on arrive au château de Foix, je suis un peu endormi…
J’ai la tête pleine de souvenirs, mais ma santé, un peu vacillante, me conseille de me reposer.
Pour conclure :
…Montagnes Pyrénées, vous êtes mes amours…(comme le dit la chanson…),
De retour à la maison après l’opération, un peu flagada, légèrement chancelant, j’essaie, malgré tout, de paraitre le plus vaillant possible.
Je ronronne à fond, c’est ma façon à moi, de lui dire combien je lutte pour continuer à l’accompagner au quotidien.
En attendant les résultats des analyses, je suis sage en me reposant le plus possible.
Dès que j’irai mieux, et que les fils de ma grande cicatrice seront partis, j’essaierai de rejoindre mon jardin où je me plais tant.
J’ajoute que je suis choyé, câliné, entouré de bons soins et que mes moments précieux sont ceux que je passe avec confiance sur les genoux de ma maîtresse.
Je suis bref, la semaine prochaine, si ça va, je vous emmènerai dans une nostalgie des Pyrénées.
Votre Flanel
Flanel, le chat voyageur 