La SEINE : le PONT de NORMANDIE

A la fin de son estuaire  d’une longueur de 170 km, la Seine se jette dans la Manche. (Trois grands estuaires en France : la Seine, la Loire et la Gironde).

Comme on l’a vu les semaines passées, rive Nord Le Havre, rive Sud Honfleur. Le pont de Normandie a été mis en service pour les relier. Ce fut un chantier hors normes.

La première pierre a été posée en 1988 et il a été inauguré en 1995. Sept ans de travaux gigantesques et de multiples exploits techniques. A sa mise en service c’était le plus haut pont du monde : un rêve de grandeur et un trait d’union entre le Sud et le Nord de l’Europe.

Ce pont à haubans mesure 2 141 m .

184 haubans supportent le poids du tablier (la structure porteuse). Les haubans sont les 184 câbles qui relient les pylônes à la chaussée métallique, (le plus petit mesure 95 mètres et le plus grand 460 mètres).

Pour ne pas gêner la navigation il fallait franchir le chenal de la Seine d’un trait (avec une hauteur d’au moins 50 mètres). Ce fut une réalisation dangereuse et périlleuse.

Ce pont est conçu pour résister à des vents tempétueux supérieurs à 300 km/h. Nous sommes allés sous le pont un jour de vent, le bruit est extrêmement impressionnant. Pour Flanel pas question de lui faire quitter la douceur de la banquette !

Les deux grands pylônes (204 mètres, en forme de Y inversé) sont aussi hauts que la Tour Montparnasse. Ce sont deux colosses de 20000 tonnes chacun.

Pour réguler la vie des marais qui se trouvent au bord de l’estuaire, des chevaux de Camargue y ont été introduits et vivent en liberté.

Pour parfaire ces billets concernant la Seine, on avait envisagé  une croisière à partir de Honfleur, des promenades sur les berges le long des méandres, etc… L’année 2020 avec ses confinements et le départ de Flanel ont bousculé bien des projets !

En souvenir de Flanel

A la semaine prochaine (rendez-vous en Auvergne).

LA SEINE : l’embouchure : LE HAVRE

Le parcours initié aux Sources de la Seine en Bourgogne, nous conduit aujourd’hui à son embouchure en Normandie avec sur sa rive droite : LE HAVRE (ou LH).

Ville phénix, créée par François Ier en 1517 avec la devise « nutrisco et extinguo » (nourrir le bon feu, éteindre le mauvais).

Grand port, partagé entre porte-conteneurs, ferry et paquebots il est le premier port français pour le commerce extérieur et le trafic de containers.

La seconde guerre mondiale fera du Havre l’une des villes les plus sinistrées d’Europe. La reconstruction du centre ville après guerre est conçue par Auguste Perret, avec son matériau fétiche : le béton. La ville a pour phare l’église Saint-Joseph dont la flèche culmine à 107 mètres.Amoureux des vieilles pierres, cet édifice (tout en béton) nous a d’abord surpris.

Mais l’église St Joseph c’est 6500 vitraux…

… et nous sommes littéralement impressionnés par cette lumière qu’apportent les vitraux de Marguerite Huré (1895-1967).

Plus loin, la cathédrale Notre-Dame, est l’un des plus anciens édifices du Havre. Elle est un mélange de styles.

La façade principale, baroque/classique dite « façade des anges jouant de la trompette » est en pierre de Caen.

Un moment privilégié dans notre journée, le MuMa (Musée d’Art Moderne André Malraux). Il est bâti à quelques pas de l’endroit où Monet a peint son célèbre tableau « Impression soleil levant ». C’est notre petit clin d’œil à M. Monet (1840-1926).

Impression soleil levant (carte postale du Musée).

Le MuMa possède la 2è collection impressionniste de France après le Musée d’Orsay.

LH a inspiré Turner, Boudin, Courbet et tant d’autres… Nous avons profité de cette ville qui a charmé tant de peintres, d’écrivains et de cinéastes, peu avant Noël, c’était l’année des 5 ans de Flanel.

La soirée s’était terminée par un bon vin chaud sur le marché de Noël.

En souvenir de Flanel (l’année de ses 5 ans)

…et en normand « boujou » … Rendez-vous rive gauche la semaine prochaine.

 

Escapades normandes : les ports

Pendant cet hiver 2016, au demeurant assez doux, nous avons fait quelques escapades en Normandie. Je vais vous les faire partager, mais auparavant, il faut que je vous dise notre chagrin survenu en décembre dernier.

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Notre Sissi (voir le chapitre « Ma Normandie ») a rejoint le paradis des chats. Un soir, bien lovée dans ses coussins, sans aucun indice apparent, elle s’est endormie comme à son habitude, mais à notre réveil, Sissi ne ronronnait plus, elle nous avait quittés, sans bruit, sans appel au secours. Ma maîtresse et nous deux, ses compagnons félins, sommes restés décontenancés devant son petit corps sans vie. Tout chagrinés par son absence, et sa vivacité matinale qui nous manquait déjà, nous avons essayé, de concert, de distraire notre maîtresse. Celui qui s’y entend le mieux, c’est Zadig ! Il a donc engagé une série de petites pitreries que je vous livre :

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Les jours passant, notre tristesse demeurant, pour nous changer les idées, nous avons emprunté nos routes normandes avec pour premier thème les ports.
Tout d’abord, et, pour la n-ième fois, nous avons fait halte à Honfleur, je ne vous raconte pas Honfleur, c’est toujours avec le même bonheur que nous flânons autour du vieux bassin et maintenant que la lieutenance est restaurée, on s’en donne à cœur joie pour les clichés !

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Puis longeant la Seine, nous sommes arrivés à Rouen.
Rouen est une ville animée. Nos points d’intérêts ont été le Gros Horloge (accolé à un beffroi, il est constitué d’une arche Renaissance enjambant la rue du même nom et d’une horloge astronomique du XIVe siècle.)

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Tout en cheminant, nous admirons la cathédrale Notre-Dame et sa façade, toute de dentelle en pierres beurre frais et laiteuses et si riches en statues, c’est un monument majestueux. On peut dire qu’elle est « rescapée » de la 2ème guerre mondiale ; grâce à la protection assurée par des sacs de sable posés sur des échafaudages extérieurs et à la rapidité des consolidations faites à la suite des frappes de cinq bombes et torpilles des troupes alliées. Il a fallu beaucoup réparé, et, elle n’a été rendue au culte qu’en 1956. Sa façade occidentale tout en gothique flamboyant nous ravit, ces artisans de la pierre sont de véritables artistes qui forcent l’admiration !

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La flèche de la tour-lanterne mesure 151 m et c’est la plus haute flèche de cathédrale de France.
Notre agréable flânerie rouennaise nous a conduits dans le quartier de Saint-Maclou, que l’on appelle maintenant le quartier des antiquaires. Nous arrivons dans un lieu insolite : l’Aître Saint-Maclou. De forme carrée la cour est entourée de galeries. Au Moyen Age c’était un cimetière-charnier, en témoignent les sculptures macabres sur les pans de bois.

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En remontant la Seine sur l’autre rive, nous sommes arrivés au port du Havre. La (re)découverte de cette ville en vaut la peine. Les docks et leurs containers nous font rêver. Voyages, transatlantiques, contrées lointaines, et, à la façon d’Aznavour nous pensons aux ventres alourdis des bateaux qui sillonnent les océans pour se retrouver ici, accostés aux quais dans le port du Havre.

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Cette ville, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2005, a choisi le béton. C’est surprenant, surtout pour nous, habitués des vieilles pierres, mais nous apprécions l’église Saint-Joseph avec ses 6500 vitraux, véritable phare dans la ville, cette église est surprenante et belle.

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Nous avions prévu une visite au Musée Mu-Ma et nous n’avons pas boudé notre plaisir. Les quelques heures passées au gré des cimaises nous laissent de bons et beaux souvenirs.
Fatigué, il me semble indispensable de prendre un repos bien mérité. Alors, je vous dis à très bientôt. Toujours en Normandie je vous emmènerai faire un petit tour dans quelques parcs et beaux jardins.

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